Du Covid aux menaces de boycott, en passant par l’affaire Peng Shuai, les Jeux olympiques d’hiver de Pékin (4-20 février 2022) font face à une série d’écueils qui embarrassent le régime communiste.
Les Jeux de Pékin vont se dérouler six mois seulement après les JO d’été à Tokyo, reportés d’un an pour cause de pandémie.
La Chine, où le virus a fait son apparition fin 2019, a très largement maîtrisé la contagion, mais reste confrontée à l’apparition de foyers sporadiques, qu’elle s’efforce d’éliminer en recourant à des mesures radicales: confinements, dépistages massifs et vaccination dès l’âge de 3 ans.
Frontières chinoises fermées depuis mars 2020
Alors que les frontières chinoises sont pratiquement fermées depuis mars 2020, les Jeux de Pékin se dérouleront dans une bulle, dont ne pourront sortir les quelque 2.900 sportifs attendus.
Ils devront être soit vaccinés soit se soumettre à une quarantaine de 21 jours à leur arrivée. Tous seront soumis à des tests de dépistage quotidiens.
Seuls des spectateurs résidant en Chine pourront assister aux épreuves.
Ancien haut dirigeant chinois accusé
La joueuse de tennis, qui a représenté son pays à trois reprises aux Jeux olympiques, a accusé début novembre un ancien haut dirigeant chinois de lui avoir imposé une relation sexuelle il y a trois ans.
Son message, diffusé sur un réseau social, a été promptement censuré et la joueuse de 35 ans a disparu des écrans radars pendant trois semaines, suscitant l’inquiétude du monde du tennis.
La WTA, l’instance qui chapeaute le circuit professionnel féminin, a menacé de retirer la Chine de son circuit si le régime du président Xi Jinping ne faisait pas la lumière sur cette affaire.
L’ancienne N.1 mondiale de double, sacrée en double à Roland-Garros en 2014, a finalement réapparu dimanche lors d’une visioconférence avec le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, assurant que tout allait bien. Mais la question soulevée par ses accusations reste entière.
Mardi, La Chine a appelé à cesser de « monter en épingle » l’affaire Peng Shuai, lors d’une exceptionnelle réaction officielle.
« Génocide » au Xinjiang
« Je pense que certains doivent cesser de délibérément monter en épingle cette question à des fins hostiles, et surtout d’en faire une question politique », a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Des organisations de défense des droits humains accusent la Chine d’avoir enfermé plus d’un million de musulmans dans des camps de rééducation politique au Xinjiang (prononcer: « Sine-dziangue »), vaste région du nord-ouest du pays.
Les Ouïghours, principale ethnie de la région, sont particulièrement dans le viseur après une série d’attentats attribués à des islamistes et des séparatistes. Pékin affirme que les camps sont en fait des centres de formation professionnelle destinés à les éloigner de la radicalisation.
Washington a évoqué un « génocide » au Xinjiang à la suite d’informations faisant état de stérilisations forcées. Le président Joe Biden a dit envisager un boycott diplomatique des JO: les sportifs américaines participeraient aux épreuves, mais sans aucune délégation officielle.
» Génocide culturel » au Tibet
Des associations de défense des droits humains contestent la présence chinoise au Tibet, accusant Pékin d’y réprimer la liberté religieuse. Le dalaï lama, le chef spirituel tibétain, accuse le régime communiste d’y mener « un génocide culturel ».
Mi-octobre, l’allumage de la flamme olympique en Grèce a été perturbé par une manifestation de militants pro-Tibet.
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