« Les cahiers au feu et la maîtresse au milieu… ». Et oui, l’école est finie, mais ce refrain bien connu des écoliers pourrait presque se fredonner aussi chez les plus grands, ados du collège et du lycée, et même… chez les étudiants ! Car en cette période de résultats du baccalauréat, il est bon de rappeler que les professeurs feront partie pendant quelques années encore de la vie de nombre de nos jeunes adultes.
Pour preuve, le rapport annuel sur l’état du système français d’enseignement supérieur et de recherche, publié par le gouvernement début juillet. Il révèle que les étudiants n’ont jamais été aussi nombreux : à la rentrée 2013, 2 430 100 étudiants étaient inscrits dans des filières de l’enseignement supérieur.
« Avec une augmentation de 1,8 % en un an, le nombre d’étudiants n’a jamais été aussi important, alors que les jeunes en âge d’étudier sont légèrement moins nombreux », précise le rapport qui explique cette hausse par « une plus forte attractivité de l’enseignement supérieur auprès des bacheliers français mais aussi auprès des étudiants étrangers, qui représentent en 2013 plus de 12 % des étudiants. ».
Nul doute que le taux de réussite élevé au bac (86% en 2013 et 88% en 2014) ait aussi favorisé cette progression. C’est l’enseignement supérieur privé qui remporte la palme d’or avec un effectif d’étudiant ayant doublé entre 2000 et 2012.
Les plus fortes progressions sont les filières de la Santé (+30%) et du Droit (+18,9%)
Les études de Droit et de Santé plébiscitées
L’université demeure la voie royale pour les bacheliers généraux qui se dirigent vers les formations générales, suivies des formations professionnelles courtes (IUT, STS) ou les classes préparatoires aux grandes écoles. Entre 2004 et 2013, les effectifs ayant connus les plus fortes progressions se retrouvaient dans les filières de la Santé (+30%) et du Droit (+18,9%). Les filières scientifiques et STAPS ont remonté doucement à leur niveau de 2004, après une décennie de repli. En revanche, les formations en Lettres, Sciences humaines et sociales, qui rassemblent plus de la moitié des étudiants de filières générales, connaissent une baisse de leurs effectifs (-5,5%).
Autre filière fortement plébiscitée par les étudiants: l’apprentissage. Le nombre d’apprentis a progressé de 92% entre 2005 et 2012 et constituait en 2012, 5,5% des effectifs de l’enseignement supérieur.
En 2013, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 11 540 euros, soit 40 % de plus qu’en 1980.
Un effectif majoritairement féminin
La population estudiantine se féminise : 55% des étudiants sont ainsi des femmes que l’on retrouve majoritairement dans les filières universitaires de Lettres ou de Sciences humaines (70%) ainsi que les formations paramédicales et sociales (84%). Toutefois, elles boudent encore les formations les plus sélectives (CPGE, IUT) ainsi que l’ensemble des filières scientifiques.
Ce que coûte un étudiant à l’État
Le rapport fait aussi état des dépenses moyennes par étudiant. « En 2013, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 11 540 euros, soit 40 % de plus qu’en 1980 ». Ce taux varie en fonction des filières et donc de l’encadrement pédagogique. En effet, deux tiers de la dépense concernent essentiellement le personnel, le nombre d’enseignants dans le supérieur ayant aussi progressé (+5%) en dix ans.
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