En France, la question « faut-il ou non débaptiser certaines rues ? » a refait surface après la mort de George Floyd, en 2020.
Plusieurs associations ont alors exhorté nombre de municipalités à débaptiser des rues portant le nom de personnages considérés comme étant trop liés au colonialisme ou à l’esclavage. On a ainsi appelé à faire disparaître, à Lille, toute référence à Faidherbe, ou encore à renommer, à La Rochelle, le square Rasteau et la rue Admyrault. Jean-Marc Ayrault s’était en outre illustré en demandant que fût débaptisée la salle Colbert à l’Assemblée nationale. Président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, il rappelait que son institution était d’ailleurs sollicitée pour « aider les communes qui veulent changer certains noms de rue ».
Le débat s’est entièrement polarisé sur des gens comme Colbert ou encore les armateurs qui ont participé à la traite. Or savez-vous qu’il y a en France plusieurs dizaines de voies ou d’espaces publics au nom de Lénine ? On compte ainsi quelque 25 rues Lénine à travers le territoire (à Bagnolet, Gentilly, L’Île-Saint-Denis, Ivry-sur-Seine, Tremblay-en-France, Viry-Châtillon…), ainsi que quelque 20 avenues (Arcueil, Gennevilliers, La Courneuve, Nanterre, Saint-Denis…), 8 places (Bois d’Arcy, Champigny-sur-Marne…), 6 boulevards (Argenteuil, Bobigny…), 4 squares (dont celui de Montreuil) et une impasse Lénine (Houilles). On en trouve certes une large concentration en banlieue parisienne, dans ce qu’on a appelé la « ceinture rouge », ces bastions communistes ou apparentés, mais on en compte également beaucoup en province (Alpes-Maritimes, Aisne, Cher, Drôme, Indre-et-Loire, Isère, Loire, Nord-Pas de Calais, Seine-Maritime, etc.) Et il existe aussi une rue Staline, à Essômes-sur-Marne, dans l’Aisne !
Comment est-ce possible en France, en 2023 ? Le Livre noir du communisme (1997), dont la rédaction fut dirigée par l’historien Stéphane Courtois, a fait état de 85 millions de morts imputables au communisme, dont 18 millions à l’URSS. Lénine est l’inventeur du système totalitaire qui a été aussi mis en pratique par Hitler. Il est temps qu’un grand nombre de voix s’élèvent pour faire débaptiser ces rues, dont les noms ne font guère honneur à notre pays…
Article écrit par Matthieu Creson. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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