Dans un communiqué de presse du 23 août, « 4 grandes villes californiennes s’engagent à construire des bâtiments sans l’empreinte carbone d’ici 2050 », le Sierra Club, une association américaine écologiste, a proclamé : « Les villes de Los Angeles, San Francisco, San José et Santa Monica viennent d’annoncer leur intention de rejoindre 15 autres villes du monde et d’adopter un plan pour des bâtiments sans émission de gaz carbonique, c’est-à-dire à zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050. »
Le World Green Building Council (WGBC) a défini un bâtiment de zéro émissions nettes de gaz à effet de serre comme « un bâtiment à haut rendement énergétique dont toute l’énergie opérationnelle restante provient d’énergies renouvelables, de préférence de production sur place mais aussi hors site, afin d’atteindre un flux de zéro émissions nettes à effet de serre par an ».
Le WGBC a qualifié la signature de l’Accord de Paris de « début de la course la plus importante de notre existence – la course à la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) afin que l’augmentation de la température mondiale reste inférieure à 2 degrés Celsius et, idéalement, à 1,5 degré Celsius ».
Mais cela n’a aucun sens : nous ne pouvons pas contrôler le climat comme si nous avions un thermostat mondial, et nous ne parlons pas vraiment de contrôler le « carbone » de toute façon.
La personne sans doute la plus responsable de cette confusion est l’ancien vice-président Al Gore. Dès le jour où Al Gore a publié son documentaire de 2006, An Inconvenient Truth (Une vérité qui dérange), la population en général a appris que les émissions de carbone allaient détruire notre planète. M. Gore a plus ou moins inventé le terme « l’empreinte carbone ».
Lui et ses partisans n’ont jamais vraiment parlé de carbone, bien sûr. Ils parlaient de dioxyde de carbone (CO2), mais ils ont compris que la plupart des gens reconnaissent qu’ils exhalent du dioxyde de carbone et que les plantes l’absorbent pour vivre. Ce n’est pas une pensée sombre.
Alors, dans une tentative malheureusement trop réussie pour effrayer la population, ils se sont mis à utiliser le terme carbone comme synonyme de CO2, sachant qu’il évoquerait des visions de suie, de noir de fumée et de poussière de charbon, desquels aucun n’est rassurant. Mis à part le fait que le CO2 contient une seule molécule de carbone, il ne ressemble en rien au carbone élémentaire. La différence entre les deux est la même qu’entre du feu et une mouche à feu.
Le Club Sierra cite Robert M. Gould, MD, président des Médecins pour une responsabilité sociale, branche de la Bay Area, San Francisco, qui illustre à quel point le langage du débat sur le climat est devenu déformé. M. Gould a fait référence à « la décarbonisation de notre planète qui est impérative pour la survie humaine ». Une Terre décarbonisée serait un monde mort, un monde dépourvu de toute vie, incluant la nôtre. Ce n’est sûrement pas l’objectif du médecin.
Le public a involontairement accepté le tour de passe-passe « carbone » sans se rendre compte qu’il était manipulé par des pensées négatives sur le CO2, composante aérienne qui nourrit les végétaux. C’est peut-être le meilleur exemple de lavage de cerveau subliminal jamais vu.
Il serait également important de réaliser que nos craintes sont invalides au sujet de l’idée que l’augmentation du CO2 aurait un impact négatif sur la température. Le CO2 ne peut absorber qu’une faible longueur d’ondes des radiations renvoyées dans l’atmosphère par la Terre, qui l’absorbe initialement du Soleil. Cette longueur d’onde est de 15 microns ou millionièmes de mètre. C’est un fait que les 410 parties par million de CO2 de l’atmosphère d’aujourd’hui ont déjà absorbé pratiquement toute la longueur d’ondes de cette chaleur que la Terre peut fournir. Par conséquent, d’autres ajouts de dioxyde de carbone ne peuvent pas avoir d’impact mesurable sur la température de la Terre ou l’effet de serre.
Pour beaucoup, le but réel de ces tromperies est bien résumé par le journaliste H. L. Mencken, connu au début du XXe siècle sous le nom du sage de Baltimore, qui a dit un jour : « Tout le but de la politique pratique est de maintenir la population en alerte et donc d’être conduite vers la sécurité en la menaçant avec une série sans fin d’histoires de petites bêtes, toutes imaginaires. » Le réchauffement de la planète a été l’une des meilleures histoires de petites bêtes inventées.
Le mot carbone est utilisé à tort et à travers ; on pourrait en rire si ce n’était pas si grave. Cette crainte non fondée prive les moins fortunés d’entre nous d’une énergie peu coûteuse dont ils ont cruellement besoin en éliminant les combustibles fossiles qui donnent la vie et la molécule miracle de la vie, le CO2. Ce faisant, la société est soumise à un contrôle gouvernemental accru, ce qui réduit la liberté individuelle et rapproche notre pays du socialisme et du capitalisme.
Dans les jours et les semaines à venir, notez combien de fois vous allez voir le mot carbone alors qu’en fait on parle vraiment du CO2. Retenez-en une image dans votre esprit lors de la lecture de ce mot. Faites un retour arrière et relisez-le sous la forme de CO2 et recréez l’image dans votre pensée. La différence n’est pas aussi simple que lorsqu’on décrit la beauté d’une fleur soit par le mot jolie ou belle. C’est une distorsion intentionnelle visant à provoquer la peur. Nous devons les confronter et les dénoncer à chaque fois.
Jay Lehr est le directeur scientifique de l’Institut Heartland, reconnu comme organisme à but non lucratif qui est basé à Arlington Heights, Illinois, États-Unis. Tom Harris est directeur général de l’International Climate Science Coalition (Coalition internationale pour la science du climat), basée à Ottawa, au Canada.
Le point de vue exprimé dans cet article est celui de ses auteurs et ne reflète pas nécessairement celui d’Epoch Times.
Références :
-Heartland Institute, États-Unis, https://www.heartland.org/index.html
-International Climate Science, Canada, Coalition, http://www.climatescienceinternational.org/
-Sierra Club, « 4 Major California cities commit to carbon-free buildings by 2050 », 4 aout 2018, https://www.sierraclub.org/press-releases/2018/08/4-major-california-cities-commit-carbon-free-buildings-2050
-World Green Buildinf Council, « From Thousands to Billions, Coordinated Action towards 100% Net Zero Carbon Buildings By 2050 », http://www.worldgbc.org/sites/default/files/From%20Thousands%20To%20Billions%20WorldGBC%20report_FINAL%20issue%20310517.compressed.pdf
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