Pour Robert Ménard, les multiples échauffourées qui ont éclaté en France après les matchs des Fennecs sont le symbole de l’échec des politiques d’intégration.
Invité de la matinale de la chaîne LCI le 19 juillet, le maire de Béziers a été interrogé sur les incidents ayant eu lieu dans plusieurs villes de l’Hexagone après les victoires de l’équipe de football algérienne pendant les phases finales de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Selon le co-fondateur de Reporters Sans Frontières, ces débordements sont l’exemple criant de l’échec de l’intégration des jeunes issus « de la troisième voire de la quatrième génération » d’immigrés maghrébins.
« Comment des garçons et des filles – qui sont Français comme vous et moi, dont les parents sont souvent Français comme vous et moi – qui sont de la troisième voire de la quatrième génération se sentent aussi peu Français, préfèrent se définir comme des Algériens. Est-ce que ces gens sont des Français à part entière, ou est-ce qu’ils sont des Français de papier ? Est-ce qu’ils sont des Français de cœur ou des Français de CAF ? »
« Je ne les vois pas se draper dans un drapeau tricolore le jour où la France gagne. C’est la preuve concrète, physique, matérielle, visible de l’échec de l’intégration. La faute à qui ? À eux évidemment, un certain nombre d’entre eux n’ont aucune envie de s’intégrer, aucune envie du vivre ensemble. Mais peut-être est-ce aussi de notre faute à nous, parce que nous ne donnons pas à ces gens l’envie d’aimer notre pays. À force de l’accabler de tous les maux, il n’est guère séduisant », ajoute-t-il.
« Être Français, c’est aimer ce pays, aimer son histoire »
Et l’édile d’illustrer son propos par une référence aux déclarations d’Emmanuel Macron, qui n’avait pas hésité à qualifier la colonisation française en Algérie de « crime contre l’humanité » et de « vraie barbarie » dans une interview accordée à une chaîne algérienne en février 2017, alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle.
« […] J’ai encore en mémoire les propos d’Emmanuel Macron qui affirmait que la colonisation était un crime contre l’humanité. Si on dit à ces jeunes que le pays dans lequel ils vivent est l’auteur de crimes contre l’humanité vis-à-vis de l’Algérie, vous croyez que ça leur donne envie d’aimer ce pays ? », s’interroge l’ancien journaliste.
«[…] Ce que je veux, c’est qu’ils respectent les lois de la République et qu’ils aiment ce pays. Être Français, c’est aimer ce pays, aimer son histoire. Et malheureusement, je crains qu’ils ne l’aiment pas. »
« Quant au vivre ensemble, arrêtons avec cette espèce de tarte à la crème ! Expliquez-moi si un certain nombre de ces jeunes ont envie de vivre ensemble ? S’ils avaient envie de vivre ensemble, ils ne parleraient pas de la France comme ils en parlent », conclut Robert Ménard.
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