Porte-parole des Républicains, Lydia Guirous est revenue sur les multiples débordements qui ont eu lieu en France après la qualification de l’équipe de football algérienne pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
D’origine algérienne, Lydia Guirous est née à Tizi Hibel, un village de Kabylie situé au nord de l’Algérie. Arrivée en France avec ses parents à l’âge de 4 ans, elle passera son enfance à Roubaix avant de déménager à Bordeaux. Diplômée de l’université Paris-Dauphine et de l’ESCP, elle obtient le porte-parolat des Républicains en 2017.
Farouchement opposée à l’islam radical et à la dictature des minorités, elle dénonce régulièrement les dérives communautaristes dans l’Hexagone. Dans un entretien publié cette semaine dans les colonnes de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, Lydia Guirous a fermement condamné les incidents ayant eu lieu après les victoires de l’équipe de football algérienne pendant la CAN, dénonçant « la multiplication de ces démonstrations nationalistes étrangères en France ».
« […] Les drapeaux étrangers brandis par des citoyens français au nom d’un prétendu attachement à des racines qui remontent parfois à trois ou quatre générations n’ont aucun sens et sont des provocations identitaires et communautaristes au sein de la République. Faire cela, c’est vouloir afficher aux yeux des Français : ’Je suis algérien’ ou autre, avant d’être Français », affirme la jeune femme.
« Ils n’ont aucun attachement à ce pays [l’Algérie, ndlr], mais juste un besoin de provocation et une envie de défier une France couarde qui leur pardonne tout depuis des années, et même pire encore, les pousse à ces replis identitaires. Tout cela est bien sûr instrumentalisé par les mouvements de l’islam politique qui soufflent sur les braises de leur ignorance et de leur pseudo haine. Ces racailles déguisées en supporteurs sont une honte pour la France, une honte pour le pays d’origine de leurs parents ou grands-parents », poursuit l’ancienne militante du Parti radical valoisien.
« Je ne suis pas certaine que ces racailles se permettraient la moitié de ces agissements dans les pays dont ils déploient les drapeaux à n’importe quelle occasion », ajoute-t-elle.
« Une erreur de départ dans la gestion des politiques migratoires »
Pour Mme Guirous, la montée du communautarisme en France est « la conséquence d’une erreur de départ dans la gestion des politiques migratoires ». Selon elle, l’abandon des politiques d’assimilation qui avaient longtemps prévalu sur le territoire national a favorisé le développement des « mouvements communautaristes, souvent anti-France ».
« Renoncer à l’assimilation, c’est renoncer à faire société autour de valeurs communes et d’une culture commune. Choisir l’intégration à minima, c’est faire le choix du multiculturalisme, qui est l’autre nom du communautarisme, et donc d’une société où l’on vit les uns à côté des autres et non les uns avec les autres. »
« L’assimilation n’exige pas l’amnésie de ses origines comme certains aiment le dire, mais elle est la parfaite démonstration de la volonté des individus de se construire en France en harmonie avec les valeurs de la République, l’histoire de la France et son mode de vie », conclut Lydia Guirous.
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