Nicole Lemaitre, ancienne infirmière et assistante sociale, s’est éteinte à l’âge de 89 ans en février dernier. Mais, étant sans famille, elle n’a pas pu être enterrée depuis et la situation reste bloquée. Des amis de la défunte se sont démenés pour récolter la somme nécessaire, afin de lui offrir un enterrement « décent ».
Nicole Lemaitre, une femme très discrète sur sa vie, habitait la cité Mermoz, à Villejuif. Le 12 février dernier, elle est décédée à la clinique des Tournelles à L’Haÿ-les-Roses, où elle avait été hospitalisée à la suite d’une fracture à la hanche, relate Le Parisien. Badara, un plombier chauffagiste, ainsi que son épouse et leurs cinq enfants étaient plus que des voisins pour elle. Ils s’étaient liés d’amitié avec Nicole et s’occupaient d’elle régulièrement. Depuis son décès, Badara tente désespérément de trouver une solution pour enterrer dignement Nicole, qui a fini sa vie désargentée.
C’est à la famille de la défunte de « procéder à l’inhumation »
Depuis février dernier, la dépouille de Nicole se trouve dans une entreprise de pompes funèbres située à Chevilly-Larue (Val-de-Marne). Nos confrères, qui se sont mis en lien avec la mairie de L’Haÿ-les-Roses, rapportent que celle-ci « n’a pas connaissance de cette situation ».
Divorcée depuis longtemps, Nicole a une fille, mais cette dernière n’a pas pu être jointe, malgré les messages que le groupe Clinéa (auquel appartient la clinique des Tournelles), a tenté de lui envoyer depuis lors. « Nous n’avons jamais été saisis par les proches de cette patiente », précise le groupe Clinéa. Il ajoute ne pas pouvoir « expliquer les raisons de ces délais, d’autant que le certificat de décès a bien été établi par la clinique le jour même du décès et remis le lendemain aux pompes funèbres ». De plus, Clinéa souligne que c’est à la famille du défunt « d’établir les démarches nécessaires pour obtenir l’acte de décès et procéder à l’inhumation ».
Ils craignaient que Nicole soit enterrée « parmi les indigents »
L’acte de décès a été réalisé environ quatre mois après la mort de Nicole, soit le 16 juin dernier, mentionne Le Parisien. Pour autant, c’est le statu quo. Que ce soit les pompes funèbres, les mairies, les commissariats ou le tribunal d’instance, pas moyen de faire évoluer la situation, Badara n’étant pas de la famille de la défunte. Sa plus grande crainte, c’est que Nicole « finisse dans une fosse commune ».
Nadia, dont la maman habite le même palier que Nicole Lemaitre, avec l’aide de Badara, ont donc lancé un appel à la générosité. Ils expliquent qu’ils ne voulaient pas que Nicole, qui a « pris soin des autres toute sa vie », se fasse enterrer « parmi les indigents ». Ils se sont donc battus « pour empêcher cette injustice ».
Ils espèrent que Nicole sera enterrée dans le caveau familial
Tous deux ont ainsi récolté 1000 euros, juste en faisant du porte-à-porte dans la cité. Le prêtre officiant en l’église Sainte-Colombe de Villejuif, les a même autorisés à s’exprimer auprès des paroissiens, le 17 juillet dernier. Ils ont ainsi pu récolter près de 200 euros. Une cagnotte en ligne a également été lancée sur cotizup, intitulée « Enterrement d’une femme seule sans famille ». C’est ainsi que 3604 euros ont été récoltés. L’objectif a donc été atteint puisqu’il manquait 3000 euros pour pouvoir enterrer dignement Nicole.
Grâce à cette somme, Badara et Nadia espèrent que Nicole va pouvoir être enterrée à Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre), là où se trouve le caveau familial. Sur cotizup, il est indiqué qu’un compte-rendu sera fait de la situation. Ce 22 juillet, il était d’ailleurs précisé qu’ils avaient « rendez-vous avec une personne de la mairie, afin de finaliser ce combat ».
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