David Kilgour, ancien ministre canadien, député de longue date et défenseur renommé des droits de l’homme, est décédé le 5 avril à l’âge de 81 ans.
Il a été diagnostiqué d’une maladie pulmonaire rare qui a progressé rapidement, a indiqué sa famille, ajoutant qu’il est décédé paisiblement.
Avocat de profession, M. Kilgour a été élu pour la première fois à la Chambre des communes pour représenter Edmonton‑Strathcona en 1979. Auparavant, il avait été procureur de la Couronne au Manitoba et conseiller constitutionnel auprès du gouvernement de l’Alberta.
Il s’est d’abord joint à la Chambre des communes en tant que progressiste‑conservateur, mais a été expulsé de son parti en 1990 après avoir été en désaccord avec le premier ministre de l’époque, Brian Mulroney, sur l’introduction de la taxe sur les produits et services.
Il a ensuite rejoint le Parti libéral et a occupé le poste de secrétaire d’État pour l’Amérique latine et l’Afrique, puis pour l’Asie‑Pacifique sous le gouvernement de Jean Chrétien.
Il a quitté le Parti libéral en 2005 en raison de désaccords de principe, a siégé comme député indépendant jusqu’en 2005 et a décidé de ne pas se représenter aux élections en 2006.
M. Kilgour s’est fait le champion des droits de l’homme, notamment en enquêtant et en dénonçant la campagne de persécution du Parti communiste chinois contre les pratiquants de Falun Dafa.
En 2006, il a coécrit avec l’avocat des droits de l’homme David Matas le terrible rapport intitulé « Prélèvements Meurtriers : Les pratiquants de Falun Gong assassinés pour leurs organes » (lien vers le rapport mis à jour ici), qui enquêtait sur les prélèvements d’organes forcés effectués par le régime chinois sur des prisonniers de conscience du Falun Dafa. Les deux hommes concluaient que Pékin se livrait à cette pratique odieuse.
Ils ont reçu de nombreux prix pour leur travail de dénonciation des prélèvements d’organes en Chine, dont le prix des droits de l’homme 2009 de la Société internationale des droits de l’homme en Suisse.
« Nous sommes vraiment parmi ceux qui renversent les tous premiers dominos ou la toute première rangée de cartes, et nous aurions aimé que les autres dominos suivent tombent les uns derrière les autres il y a des années, mais je suis convaincu qu’ils vont arrêter de faire [les prélèvements d’organes forcés] », avait déclaré M. Kilgour lors d’une cérémonie d’acceptation du prix des droits de l’homme Friends of Falun Gong à Washington en 2018.
À la suite de la publication de « Bloody Harvest », M. Kilgour a voyagé dans de nombreux pays du monde, tenant des conférences et sensibilisant les parlementaires, les informant de la campagne de persécution du régime chinois et des prélèvements d’organes perpétrés contre les pratiquants de Falun Gong. L’année dernière, il a témoigné au Sénat canadien lors que la chambre haute délibérait sur un projet de loi visant à lutter contre le trafic d’organes.
M. Kilgour s’est également engagé dans de nombreuses autres causes liées aux droits de l’homme, notamment le génocide au Rwanda et les atrocités commises au Soudan et dans d’autres régions du monde.
Il est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages et a figuré dans plusieurs documentaires.
M. Kilgour laisse derrière lui sa femme et ses quatre enfants.
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