Le pianiste italien Maurizio Pollini, virtuose de Chopin ou de Beethoven, est décédé samedi à 82 ans, a annoncé La Scala de Milan.
L’artiste avait annulé des concerts ces dernières années en raison d’une santé fragile. Pour la prestigieuse salle d’opéra de La Scala, Maurizio Pollini est « l’un des grands pianistes de notre époque et une référence fondamentale de la vie artistique du théâtre depuis plus de cinquante ans ».
Entre 1958 et son dernier récital en février 2023, Pollini a en effet joué 168 fois à La Scala, sans compter sa participation à un grand nombre d’ateliers avec des étudiants ou à des conférences. « Pollini était un interprète capable de révolutionner la perception de compositeurs comme Chopin, Debussy et Beethoven lui-même, et de pousser à l’écoute des avant-gardes, avant tout Schönberg, et la musique contemporaine », souligne La Scala.
« Il joue déjà mieux qu’aucun d’entre nous ! »
Né à Milan le 5 janvier 1942 dans une famille d’artistes, Maurizio Pollini fait en mars 1960 une entrée fracassante dans le monde feutré de la musique classique. Il remporte le premier prix du concours Chopin de Varsovie où il est, à 18 ans, le plus jeune engagé. La chronique retient que le président du jury, Arthur Rubinstein, complimente le prodige : « Il joue déjà mieux qu’aucun d’entre nous ! »
Auréolé de ce prestigieux concours, Pollini aurait pu s’engager sur la voie toute tracée d’un grand concertiste. Il choisit de mettre sa carrière sur pause, pour prendre des leçons et étendre son répertoire.
À la fin des années 60, il participe à des concerts improvisés dans des usines, programmation pour étudiants et ouvriers à La Scala de Milan, avec l’ami Claudio Abbado à la baguette. Pollini fait sa première tournée américaine en 1968. Dans les années 70, 80 et 90, il enchaîne les enregistrements, avec la prestigieuse Deutsche Grammophon, les concerts et les tournées.
Catalogué de prime jeunesse comme « pianiste chopinien », Pollini s’est fait une réputation à la maturité avec Ludwig van Beethoven, Robert Schumann et Franz Schubert. Il s’est aussi attiré l’admiration des critiques avec Johannes Brahms.
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