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Décès d’une octogénaire à l’hôpital d’Angoulème : la famille porte plainte pour falsification du dossier médical

février 12, 2021 1:46, Last Updated: février 12, 2021 1:46
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Une femme de 81 ans est décédée il y a trois semaines à l’hôpital Girac à Angoulême. Selon sa famille, le dossier médical ne reflète pas les informations au sujet de la nuit du décès, recueillies auprès de la surveillante du service pneumologie. Entre autres, il y a eu la décision de ne pas intervenir d’un médecin. Une plainte a été déposée.

Malgré son âge, Josiane Emaille allait très bien jusqu’à son hospitalisation. « Elle était parfaitement autonome. Elle allait chercher son bois toute seule… », raconte à Charente libre sa petite-fille Sarah Lescuyer.

L’octogénaire fut admise aux urgences le 13 janvier pour des douleurs thoraciques. Des radios ont montré qu’elle n’avait aucune fracture « et que tout était normal », selon les infirmières et les internes à qui Sarah et sa mère ont parlé au téléphone. Josiane fut alors transférée en médecine interne pour surveillance.

Quelques jours plus tard, une infirmière a appris à la famille que la grand-mère avait fait deux chutes. Elle souffrait de nombreuses fractures costales et d’un épanchement pleural. Josiane a subi deux ponctions et a été transférée au service de pneumologie 1, indique France Bleu.

Le soir du 18 janvier, Sarah et sa mère Catherine ont parlé au téléphone avec Josiane : « Elle nous a dit qu’elle avait hâte de rentrer à la maison, et les dernières paroles que nous avons entendues de sa part ont été: ‘À demain mes Chéries.' »

Cependant, le lendemain matin, c’est un appel du Service de pneumologie qui a appris le décès de l’octogénaire à la famille. Une fois sur place, la surveillante du service a reçu Catherine dans son bureau et lui a lu le rapport de soins infirmiers de la nuit : « 3 h 30, appel des infirmières au médecin de garde. Le médecin de garde arrive et leur dit : ‘On ne fait rien, on laisse aller.' »

Toutefois, lorsqu’elle a demandé le dossier médical de sa grand-maman, Catherine a eu la surprise d’y lire une version différente où il était écrit : « Patiente retrouvée morte dans son lit au matin. » Quant aux événements de la nuit, ils ont tous disparu du dossier.

« Il n’est fait aucun état de l’appel des infirmières, de la prise de décision de la non-intervention du médecin », s’indigne la petite-fille de la défunte.

Estimant que « ce document est un faux », Catherine réclame une autopsie « pour connaître les causes réelles du décès ». La famille, qui habite en Dordogne, a déposé trois plaintes auprès de la gendarmerie de Verteillac : manquement aux obligations de soins, falsification de dossier médical (contre le médecin en charge du dossier), ainsi qu’une plainte contre l’hôpital en qualité de personne morale.

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