La collecte des déchets à Paris, très fortement perturbée en mars par la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, retrouve progressivement un fonctionnement normal lundi, cinq jours après la levée du mouvement, l’amoncellement d’ordures dans les rues ayant quasiment été absorbé.
? Point de situation sur la collecte des déchets : l’activité repart progressivement à la normale . La collecte sélective (bacs jaunes) reprend également dès aujourd’hui.
— Paris (@Paris) April 3, 2023
650 tonnes de poubelles encore non ramassées
« L’activité repart progressivement à la normale. La collecte sélective (bacs jaunes) reprend également dès aujourd’hui (lundi) », indique la mairie sur Twitter. Dimanche, toujours selon la mairie, il ne restait 650 tonnes de poubelles non ramassées sur les trottoirs de la capitale, contre 3200 vendredi et un record de 10.500 le 24 mars.
Symbolisée par cette barre franchie deux fois, la seconde malgré les réquisitions de personnels ordonnées par la préfecture de police, et des images spectaculaires de tas de poubelles atteignant plusieurs mètres de hauteur, cette crise des déchets parisiens a valu à la maire PS Anne Hidalgo des accusations d’inaction, car l’élue socialiste a officiellement soutenu le mouvement social. Mais l’exécutif parisien, qui a rechigné à donner le taux de grévistes parmi ses agents, avait souligné que l’amoncellement de déchets était avant tout lié au blocage des trois sites d’incinération en proche banlieue, sous la responsabilité d’un syndicat métropolitain, le Syctom.
Blocages sporadiques
La CGT, syndicat majoritaire dans le secteur à Paris, a décidé la levée du mouvement de grève dès mercredi, faute d’un nombre de grévistes suffisant après trois semaines de mouvement. Si cette décision, associée à un renfort de bennes en circulation par rapport à une activité normale, a donc permis aux rues de Paris de retrouver en quelques jours un aspect quasi normal, des blocages sporadiques des usines situées aux portes de la capitale, à Ivry-sur-Seine et Issy-les-Moulineaux, par des personnes extérieures au secteur, surviennent régulièrement depuis.
Ainsi lundi matin, l’entrée de l’usine d’Issy faisait de nouveau l’objet d’un barrage, a constaté une journaliste de l’AFP. Si la réforme des retraites est mise en œuvre, les agents des incinérateurs avec 17 ans de service actif (sur le terrain, en 3/8) pourront partir à la retraite à 59 ans, contre 57 ans aujourd’hui.
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