Au début du mois d’avril, un couple de Piégut‑Pluviers en Dordogne s’est rendu compte que l’administration s’était trompée en déclarant Jean‑Claude, 79 ans, décédé. Les conséquences sont importantes pour ces retraités : plus de retraite et une carte vitale désactivée. Ils doivent maintenant se battre pour prouver que le septuagénaire est bien vivant. Il a toutefois reçu… une carte d’électeur fraîchement imprimée !
Ce n’est pas un poisson d’avril : Bernadette Laprie s’est rendue compte le 1er avril 2022 que la pension de retraite de son mari n’avait pas été versée. Elle s’en inquiète quelques jours plus tard en voyant que le versement n’a toujours pas été effectué et téléphone à son banquier, rapporte France 3.
Ce dernier lui répond : « Mais, Madame Laprie, il va falloir voir avec votre caisse de retraite parce que nous avons reçu une demande de confirmation de décès de votre époux. »
« Faut pas être malade, faut pas avoir d’accident ! »
Pour les retraités, la situation est angoissante. Jean‑Claude Laprie s’inquiète surtout du manque de couverture sociale. « Si on va à l’hôpital, il faut payer ? Et comment on se fait rembourser après ? », angoisse celui qui fait du VTT, un loisir qu’il ne peut plus se permettre sans carte vitale. « Faut pas être malade, faut pas avoir d’accident ! »
De son côté, Bernadette est déjà au courant d’autres cas de personnes qui ont mis plusieurs mois, voire un an, avant de réussir à prouver qu’ils étaient bien vivants suite à une erreur administrative. Ses recherches l’amènent à découvrir qu’un homonyme de son mari est décédé le 2 mars 2022 en Gironde. Le couple craint donc d’être privé de ressources pendant une longue période.
« Je suis mort mais je peux voter »
Alors que la retraitée a entrepris des démarches pour rectifier l’erreur, le comble de l’histoire : Jean‑Claude reçoit sa nouvelle carte d’électeur. « Je suis mort mais je peux voter », ironise‑t‑il. Afin de protester, il a donc décidé de ne pas voter pour l’élection présidentielle : « Je ne vais pas voter ! Je suis mort ! »
Bernadette a envoyé un certificat de vie en recommandé à la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), à la CPAM et à la retraite complémentaire. La Carsat a reconnu l’erreur, la CPAM s’est excusée par téléphone, mais la retraite du septuagénaire n’a toujours pas été versée en date du 15 avril.
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