En recevant un premier lot de masques en tissu destinés à ses administrés, le maire de Pertuis a constaté avec dépit qu’ils étaient loin de satisfaire aux normes de qualité attendues.
Dans une vidéo publiée le 11 mai sur la page Facebook de la mairie de Pertuis (Vaucluse), une commune d’environ 20 000 habitants située en bordure de la vallée de la Durance et aux portes du Lubéron, Roger Pellenc, le maire de la ville, a expliqué que les masques de protection lavables qu’il avait commandés pour ses administrés n’étaient pas conformes.
« Vendredi, nous avons reçu les livraisons de masques, les premiers 20 000 masques sur les 45 000 que nous avions commandés. Et quand nous avons ouvert les cartons, il n’y avait pas le certificat de douane – puisqu’ils ne sont pas fabriqués en France, bien que nous les ayons commandés à un distributeur français – qui est normalement obligatoire pour vérifier la qualité des produits venant de l’étranger », a expliqué l’édile.
« Quand nous avons ouvert les cartons, nous avons découvert que ces masques étaient d’une qualité très simple. Un tissu de qualité probablement, mais une seule couche », ajoute-t-il.
« J’ai vu que les mailles du tissu étaient assez grosses et que la filtration ne devait pas être au niveau requis, qui est de l’ordre de cinq microns. […] J’ai vérifié moi-même la conformité, et je me suis rendu compte que ces masques n’étaient pas conformes, ne pouvant pas filtrer à cinq microns puisqu’il y a des trous entre les mailles qui vont jusqu’à 50 ou 60 microns, voire 100 microns à certains endroits », poursuit le premier magistrat de la ville.
« Je considère qu’on s’est fait rouler », souligne M. Pellenc avec dépit.
« Mis devant le fait accompli » et « pris à la gorge », le maire a quand même décidé de maintenir la distribution de masques. Il précise néanmoins que les Pertuisiens recevront quatre masques chacun au lieu des deux prévus initialement, afin qu’ils puissent superposer deux masques et augmenter ainsi leur efficacité.
Le maire va déposer plainte
En outre, l’édile compte commander 25 000 masques en tissu supplémentaires « en essayant d’avoir les garanties » nécessaires en matière de qualité. Il avait également déjà passé commande de 15 000 masques chirurgicaux au Conseil régional.
Contacté par franceinfo, Roger Pellenc a expliqué qu’il allait déposer plainte contre le fournisseur des masques incriminés : « Il y aura une plainte, bien sûr. J’ai saisi le laboratoire des pompiers d’Aix-en-Provence, où il y a une installation pour analyser toutes les fournitures que reçoivent les pompiers. Ils vont analyser les masques très précisément, et faire un procès verbal qui me servira pour porter plainte. »
Interrogé sur l’entreprise à laquelle il s’était adressé pour acquérir des masques lavables, le maire explique qu’il s’agit d’un fournisseur français spécialisé dans la « vente de matériels pharmaceutiques ». La société se serait fournie auprès d’un distributeur italien qui aurait lui-même acheté les masques dans un autre pays, probablement en Bulgarie.
« C’est une escroquerie, une escroquerie internationale », conclut le maire de Pertuis.
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