Découverte d’une méthode pour explorer les réseaux sociaux des oiseaux

30 novembre 2016 06:37 Mis à jour: 30 novembre 2016 06:37

Des scientifiques de l’université d’Oxford ont décelé une méthode pour évaluer les réseaux sociaux unissant les oiseaux entre eux. Selon les chercheurs, les liens unissant les animaux jouent un grand rôle dans leur état de santé et leur survie. Cette étude a été publiée en 2012 dans le Journal of The Royal Society Interface. Cette observation s’est faite à partir de l’étude d’un million de mésanges charbonnières. L’objectif de la recherche était de comprendre et d’évaluer les périodes d’activité sociale soutenue au sein des colonies, tout en analysant parallèlement les évènements les concernant.

Qui est la mésange charbonnière?

La mésange charbonnière est une espèce de passereau de la famille des paridés. C’est la plus commune des mésanges eurasiatiques. La mésange charbonnière est l’une des plus grandes mésanges (14 cm pour une envergure de 23 à 26 cm et une masse de 16 à 21 g), elle est de la taille d’un moineau domestique. Elle est présente partout en Europe, en Afrique du Nord et dans la majeure partie de l’Asie. Elle est sédentaire et occupe presque tous les habitats: bois, parcs, jardins…

C’est un oiseau grégaire: en dehors des périodes de nidification, elle vit en groupe avec d’autres mésanges. C’est une visiteuse habituelle des mangeoires en hiver. Ce fut un spécimen intéressant pour cette étude.

Les réseaux qui lient les individus entre eux

L’auteur principal de l’étude, Ioannis Psorakis du département d’ingénierie scientifique de l’université d’Oxford, a expliqué les apports de cette étude: « Notre technique a permis d’extraire des informations sur les réseaux qui lient les individus entre eux, une étude faite d’échantillonnage. Nous avons analysé leurs comportements au cours de leur mobilité. Notre approche a permis d’enregistrer d’énormes quantités de données et d’attendre sans avoir à en extraire un sens immédiat, car le modèle observé évolue nécessairement. Cette forme d’étude est innovatrice: les zoologistes commencent à utiliser cette méthode pour explorer les réseaux sociaux des animaux. » Ainsi, l’équipe a pu obtenir une meilleure vision de la socialisation des oiseaux et a pu déterminer chez les oiseaux qui sont les «vrais amis» et qui deviennent des partenaires, par rapport aux autres. Cette étude est unique dans le sens où les anciennes observations n’ont jamais pu mettre en évidence les réseaux secrets des sociétés animales.

 

Une jeune mésange charbonnière nourrie par un parent. (Wikipédia)
Une jeune mésange charbonnière nourrie par un parent. (Wikipédia)

Un genre de Facebook pour animaux

Ioannis Psorakis a aussi ajouté: « Nous pouvons analyser les données sur les animaux, afin de construire une sorte de ‘Facebook pour animaux’. Dans le cas présent il s’agit des mésanges charbonnières, révélant les contacts entre individus, les membres d’un même groupe et les oiseaux assistant régulièrement aux mêmes évènements ou rassemblements. »

Les données ont pu être enregistrées grâce à des puces électroniques posées sur des milliers d’oiseaux et des capteurs qui consignaient les individus, leurs allées et venues à partir des 67 mangeoires d’oiseaux réparties dans le bois de Wytham Woods, à Oxford. Les chercheurs ont pu observer les oiseaux vivant toujours en couple ou groupés, ceux vivant différemment et ils ont aussi répertorié les oiseaux à l’initiative du lien social.

Lieu d’observation: le bois de Wytham Woods

Le bois de Wytham Woods dans l’Oxfordshire au Royaume-Uni est une magnifique forêt de 350 hectares. C’est l’un des sites les plus surveillés au monde, de nombreuses études scientifiques y sont menées. Les observations sont conduites par des scientifiques de l’université d’Oxford et aussi par d’autres organismes de recherche. Ce lieu est propice à la surveillance des changements de l’environnement et du climat. Cette forêt semi-naturelle appartient à l’université d’Oxford, Wytham est géré par le Centre d’Écologie et d’Hydrologie du Royaume-Uni. Les recherches, des études ayant trait à la physique et à la biologie, sont la plupart du temps d’importance internationale.

Ne pas conclure aux rôles insignifiants de certains oiseaux

En effet, les oiseaux non reconnus ne sont pas forcément insignifiants, car ils favorisent les relations avec les autres membres du groupe avec lesquels ils interagissent. En fait ils sont comme un tout et sont reliés les uns aux autres. La majorité des réseaux étudiés grâce à cette approche sont fortement regroupés et ainsi, les communautés d’oiseaux aussi proches vont ensemble à la recherche de nourriture et interagissent avec le futur partenaire ou l’actuel.

L’instinct grégaire des oiseaux

On parle de l’instinct grégaire des oiseaux. Il existe selon les ornithologues un point commun entre l’instinct de reproduction et la volonté de migrer. Ils pensent que les hormones conditionneraient ce désir irrésistible.

La mésange charbonnière est un oiseau grégaire: en dehors de périodes de nidification, elle vit en groupe avec d’autres mésanges. C’est une visiteuse habituelle des mangeoires en hiver.

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