« Je la dédie à mes trois camarades » : le doyen des champions olympiques reçoit la Légion d’honneur 74 ans plus tard

Par Nathalie Dieul
22 avril 2022 21:33 Mis à jour: 22 avril 2022 21:33

Maintenant âgé de 97 ans, Charles Coste a été oublié pendant 74 ans après son exploit en cyclisme en 1948. Cette année-là, aux Jeux de Londres, il a gagné la médaille d’or avec ses trois coéquipiers en poursuite par équipes. Le plus vieux champion olympique a finalement été décoré de la Légion d’honneur le 13 avril 2022.

Charles Coste a enfin reçu l’honneur qui lui revenait des mains de Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë et président du Comité d’Organisation des Jeux olympiques et Paralympiques Paris 2024. Il faut dire qu’en 1948, année où il a gagné la médaille d’or en poursuite par équipes en cyclisme, la Légion d’honneur n’était pas encore remise systématiquement aux champions olympiques français comme cela se fait depuis 1952, précise France Info.

Le champion maintenant âgé de 97 ans n’a pas caché sa joie : « Je suis très heureux, d’autant plus que ce soit M. Estanguet qui me remette la Légion d’honneur car j’admire beaucoup sa carrière sportive. »

Une Légion d’honneur dédiée à ses camarades partis trop tôt

Charles Coste n’a surtout pas oublié ses camarades, « décédés trop tôt », leur dédiant sa nouvelle médaille : « Je la dédie à mes trois camarades, Pierre Adam, Serge Blusson, Fernand Decanali, car nous étions quatre sur le podium. » Un podium où ils étaient à l’étroit, comme on peut le voir

« À Londres, on était quatre copains bien soudés et très forts, c’est pour ça que nous avons gagné », ajoute-t-il, en entrevue au journal L’Équipe.

« Quand j’entends La Marseillaise, j’ai toujours les frissons »

Lors de la cérémonie, le héros du jour a eu la surprise d’entendre la Marseillaise retentir, ce qui l’a particulièrement touché parce que ce jour de 1948 où il a réalisé son rêve d’enfant de devenir champion olympique, elle n’avait pas été jouée. « À l’époque, on nous a expliqué qu’ils n’avaient pas trouvé le disque. Mais le camp français a quand même entonné une Marseillaise a cappella », se souvient-il.

« J’ai représenté mon pays dans de nombreuses compétitions et de nombreux pays. Alors, encore aujourd’hui, quand j’entends La Marseillaise, j’ai toujours les frissons », remarque celui qui a marqué l’histoire du cyclisme français et qui est toujours passionné de vélo.

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