Actuellement, le paysage européen est dominé par deux modèles concurrents d’avions de combat, mis en service dans les années 2000: le Rafale de Dassault Aviation, un projet exclusivement français, et l’Eurofighter d’Airbus, développé en commun entre l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie.
Dirk Hoke, le patron d’Airbus Defence and Space, enjoint à ses partenaires européens, plus particulièrement la France et l’Allemagne, de se doter rapidement d’une flotte aérienne de combat commune pour éviter une trop grande dépendance des États-Unis.
« Jusqu’à aujourd’hui, les pays d’Europe ont privilégié des solutions nationales de défense personnalisées coûteuses ou ont fait dépendre leur défense nationale des États-Unis. Aucune de ces stratégies n’est une option viable pour l’avenir », a déclaré vendredi M. Hoke à Griephan Briefe, une publication hebdomadaire spécialisée dans les affaires de défense.
Selon lui, les États européens n’ont plus les moyens d’assurer leur propres défense en raison « de l’énorme augmentation des exigences techniques auxquelles doivent maintenant répondre ces systèmes d’avions de combat ».
Faute de moyens suffisants, ils n’auraient alors d’autres choix que « d’acheter des systèmes américains », comme par exemple leurs avions F-35. Produits « dans le plus grand marché de défense interne au monde », leurs prix de vente seraient « bien moindre ».
Pour éviter cette dépendance, Hoke enjoint notamment à la France et à l’Allemagne de concrétiser « rapidement » leur volonté, affichée mi-juillet lors d’un Conseil des ministres franco-allemand, de développer un avion de combat européen, destiné à remplacer leurs flottes actuelles respectives.
« Ce projet est d’une importance capitale pour l’avenir et la compétitivité de l’industrie aéronautique militaire européenne. Les forces aériennes française et allemande sont déjà à la recherche de successeurs adaptés à leurs avions de types Tornado, Eurofighter et Rafale », estime-t-il.
Leur remplacement dans les « 15 ans à venir », exige de prendre « dès à présent » des engagements dans ce sens.
« Partant du principe que la volonté politique nécessaire est en place, Airbus propose de promouvoir la coopération avec ses partenaires européens pour façonner cet aspect de notre avenir européen commun ».
L’annonce commune entre Paris et Berlin en juillet marquait une rupture avec la situation actuelle, dans laquelle les deux pays ont chacun suivi leur voie en matière de défense aérienne.
Actuellement, le paysage européen est dominé par deux modèles concurrents d’avions de combat, mis en service dans les années 2000: le Rafale de Dassault Aviation, un projet exclusivement français, et l’Eurofighter d’Airbus, développé en commun entre l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie.
Mais le modèle d’Airbus est en proie à des difficultés, notamment en Autriche.
Vienne avait notamment annoncé début juillet vouloir remiser à partir de 2020 ses avions de combat Eurofighter, jugeant « exorbitants » leurs coûts d’entretien, et remplacer progressivement ces appareils, achetés au début des années 2000 au groupe Airbus avec lequel elle a engagé un bras de fer judiciaire.
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