Priorité nationale, suppression des régions, taxes sur les surprofits et les rachats d’actions : deux députés du Rassemblement national ont détaillé jeudi les pistes d’économies préconisées pour combler le déficit public.
Il faut s’attaquer aux « grands tabous de Bercy », a estimé le président délégué du groupe RN à l’Assemblée, Jean-Philippe Tanguy, au micro de RMC. Le député de la Somme a proposé la fin de « la gabegie dans le mille-feuille administratif », notamment la suppression de « l’échelon politique de la grande région », les départements pouvant collaborer entre eux, a-t-il estimé, rappelant sa proposition de créer « un seul mandat » pour ces deux échelons : « le conseiller territorial ».
M. Tanguy a également proposé de « réduire fortement » le nombre d’intercommunalités, « trop grosses ou trop chères, avec beaucoup de dépenses de fonctions support ». « On a supprimé le garde-champêtre pour mettre des directeurs de la com’ partout en France », a-t-il déploré. « Créer des structures qui ont leur propre logique et leurs propres dépenses, on voit bien que cela a mené à des dépenses inutiles et surtout à la dégradation du service public », explique-t-il avant de poursuivre, « dans ma circonscription, où il y avait la plus grande intercommunalité de France, les maires des petites communes ne savent même plus à qui parler ».
Interrogé sur RTL, le député RN Sébastien Chenu a de son côté défendu la taxation temporaire des surprofits, pour les profits ne relevant pas de « la stratégie d’entreprise » mais liés à « des décisions gouvernementales », comme « la grande distribution » pendant la période du Covid-19.
Il a également prôné la taxation des « rachats d’actions ». Il faut « inciter les entreprises à réinvestir leurs profits et pas simplement à faire circuler l’argent entre elles », a-t-il argumenté.
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