Accusé d’avoir pourchassé une jeune fille de 19 ans avant de l’agresser sexuellement, un homme d’une quarantaine d’années au lourd casier judiciaire a de nouveau été condamné par la justice.
Le 8 février dernier, vers 14h30, Djamal Saad attend que son frère vienne le chercher devant la gare de Beauvais, afin qu’il le ramène chez lui, à Nogent-sur-Oise.
Pendant qu’il attend, il aperçoit une jeune fille de 19 ans qui marche sur le trottoir d’en face. Djamal Saad n’hésite pas à la héler avec vulgarité : « T’es trop belle, lui crie-t-il, t’es sexe ! »
Alors que la jeune fille presse le pas et fait mine de l’ignorer, il traverse la rue pour aller à sa rencontre et réitère ses propos. Apeurée, elle décide alors de se réfugier dans la gare de Beauvais où elle espère échapper à son harceleur.
« Elle avait l’air terrorisée »
Mais l’homme de 43 ans la suit à l’intérieur du bâtiment où il ennuiera d’abord deux autres femmes avant de retrouver la victime et de lui écarter les jambes « pour glisser les siennes et frotter son sexe contre sa cuisse », selon le témoignage d’une vendeuse de la gare.
« Il faisait des gestes avec sa langue. Elle avait l’air terrorisée », ajoute l’employée qui chassera Djamal Saad avant de prévenir la police. Celle-ci interpellera finalement le multirécidiviste qui s’était caché à proximité de la gare.
Jugé le 25 mars devant le tribunal correctionnel de Beauvais, le prévenu a déjà un casier judiciaire bien rempli avec pas moins de 31 condamnations à son actif, « souvent pour des vols, souvent avec de la menace, et deux fois déjà, en 2010 et en 2016, pour des agressions sexuelles », souligne Le Courrier Picard.
« Je crois que je vais rester à Creil, chez ma mère »
Interrogé par les juges ce lundi, il a commencé par nier les faits qui lui étaient reprochés. « Je lui ai parlé. C’est une fille jeune et un peu fébrile, peut-être qu’elle a pris peur », a-t-il expliqué avant d’essayer de justifier son comportement de façon particulièrement maladroite : « [C’était] pour rire, pour passer le temps. »
Et Djamal Saad de se demander si la victime n’avait pas tout bonnement inventé une histoire d’agression pour lui demander des dommages et intérêts : « [C’est] bizarre qu’à chaque fois que je suis ailleurs que chez moi – à Paris, dans le métro, ou ici, à Beauvais –, on me dit que j’ai agressé sexuellement. Je crois que je vais rester à Creil, chez ma mère. Si j’avais fait ça, pourquoi est-ce qu’elle n’aurait pas crié ? »
« La victime n’avait aucune échappatoire »
Des déclarations balayées par l’avocat général Luc Pelerin qui demandera que le prévenu soit condamné à une peine de prison ferme : « Chacun fait face à la peur de manière différente. On pourrait dire qu’il a perdu les pédales, que c’est de la drague malvenue ou encore que c’est Docteur Jekyll et Mister Hyde, mais c’est bien d’une agression sexuelle dont il s’agit. La victime n’avait aucune échappatoire. Elle était piégée. »
« La première des libertés publiques, celle qui veut que chacun ait la liberté d’aller et venir sans être agressé, n’est pas respectée. Et alors, quand il s’agit de femmes… foutez-leur la paix. Arrêtez ! », a-t-il ajouté.
Le tribunal condamnera finalement Djamal Saad à une peine de deux ans de prison avec maintien en détention. Il risque deux années d’emprisonnement supplémentaires au cas où il ne respecterait pas ses obligations de soin. S’il n’était pas encore inscrit dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles malgré les deux condamnations précédentes dont il avait déjà fait l’objet pour agression sexuelle, son nom y figurera désormais.
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.