… optimiser les trajets en voiture. En se basant sur les données publiques de trajets de taxis en ville entre 2010 et 2013, une équipe de chercheurs du MIT a développé un algorithme permettant d’améliorer la circulation des voitures dans les villes américaines. Application : une flotte de 3 000 véhicules partagés pourraient techniquement remplacer les 14 000 taxis new-yorkais et véhiculer plus rapidement les usagers. Daniela Rus, professeure qui a dirigé l’équipe, a indiqué que le système permettrait aux conducteurs de « travailler moins, en diminuant le trafic, en améliorant la qualité de l’air et en diminuant la durée et le stress des trajets quotidiens ». Des recherches qui occupent déjà des compagnies comme Uber ou Lyft.
… prédire l’issue d’un procès. La mise en ligne d’un grand nombre de verdicts devraient bientôt permettre de décrypter les éléments en jeu lors des procès. Quels arguments sont les plus efficaces, combien peut-on obtenir d’indemnités, quelles chances de succès… Le barreau lillois est le premier en Europe à travailler dessus. En partenariat avec une startup, il développe un logiciel permettant d’ « enrichir la stratégie judiciaire ». « Jusqu’alors, un avocat faisait des estimations en fonction de son expérience et un peu au pifomètre. Mais là, c’est la rencontre des mathématiques et du droit », explique Stéphane Dhonte, bâtonnier au barreau de Lille. Cependant, il précise qu’un algorithme ne remplacera jamais un juge ou un avocat. Il est en effet peu envisageable de confier l’issue d’un jugement à une machine.
… remplacer les PDG. Le projet s’appelle « livre du futur », il est signé par le milliardaire Ray Dalio, fondateur de Bridgewater Associates. À l’âge de 67 ans, cet excentrique PDG, à la tête d’un hedge fund de 160 milliards, entend laisser les clés de son entreprise à un algorithme. Celui-ci pourrait prendre 75% des décisions du groupe, saurait décider de l’embauche ou du licenciement d’un salarié, du comportement d’un salarié passant un coup de téléphone. David Ferrucci, ancien d’IBM, est aux commandes d’une armée d’ingénieurs pour réaliser le désir du magnat.
… éviter les nanards américains. Selon Nadira Azermai, économiste et créatrice de la startup Scriptbook, « Hollywood rêve de pouvoir éviter les flops ». En passant au crible 400 scénarios et 10 000 films, elle a tenté d’isoler les paramètres omniprésents des échecs commerciaux et en a trouvé au passage 220. Il est néanmoins difficile de comprendre ce qui fait un bon scénario ; s’il est logique de retrouver des lieux communs comme la bataille du bien et du mal, un héros attachant ou, qui sait, une invasion de zombies, il est plus dur de faire preuve de créativité. L’économiste a indiqué avoir rencontré des obstacles en disséquant le caractère de John McClane, personnage joué par Bruce Willis dans une série à succès. « Le héros n’est pas une ordure mais c’est un flic râleur et cynique. On a donc dû recruter une équipe pour annoter les données et répondre à des questions pour indiquer si le héros était attachant », a-t-elle déclaré.
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