Daniel Cohn-Bendit, figure historique de l’écologie politique, a souligné mardi que « tout le monde n’est pas fait pour la dureté » du poste de ministre, après la démission de Nicolas Hulot dont il a mis en avant le caractère « impulsif ».
« Nicolas, c’est un impulsif. On avait déjà pu constater ce problème émotionnel en 2007 lorsqu’il avait renoncé à la surprise générale à se présenter à la présidentielle », a pointé Daniel Cohn-Bendit dans une interview au Parisien.
Assurant avoir « discuté » avec le ministre de la Transition écologique « début août », alors que celui-ci « se posait déjà beaucoup de questions », M. Cohn-Bendit lui avait affirmé qu’il « faisait du bon boulot ».
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Mais M. Hulot trouvait qu’on « n’allait déjà pas aussi loin et aussi vite qu’il le voulait » en matière d’écologie au sein du gouvernement. « Il n’était pas fâché mais il trouvait ce gouvernement plus libéral qu’il ne l’est lui », a ajouté M. Cohn-Bendit.
« Tout le monde n’est pas fait pour la dureté de ce poste. Moi j’aurais tenu trois minutes à sa place. Il y a trop de compromis à faire », a encore souligné l’ancien eurodéputé écologiste, proche d’Emmanuel Macron.
Daniel Cohn-Bendit pour remplacer Nicolas Hulot ? On n’est pas sortis de l’auberge ! https://t.co/mJz5KbfcD3
— Yves d'Amécourt ن (@yvesdamecourt) August 31, 2018
Interrogé sur le nom du possible successeur de M. Hulot, M. Cohn-Bendit a avancé le nom de Pascal Canfin, « un écologiste de métier », ancien ministre délégué au Développement de François Hollande et actuellement directeur général du WWF France.
S’il « était nommé ministre, il pourrait aller plus loin que Nicolas Hulot sur certains points », a-t-il plaidé.
D. S avec AFP
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