Le 26 mai dernier, Gilles Bourdouleix, le maire de Cholet (Maine-et-Loire), a annoncé sa démission du Conseil de surveillance du centre hospitalier de la ville. Il dénonce la « maltraitance » des patients, due à un manque de moyens.
C’est dans un communiqué publié sur Twitter jeudi 26 mai, que Gilles Bourdouleix a annoncé donner sa « démission immédiate de membre du conseil de surveillance du centre hospitalier de Cholet et donc de la présidence de cette instance ».
Il ne veut plus « être complice de la maltraitance dont sont victimes les patients »
L’élu a indiqué ne plus vouloir « continuer d’être complice de la maltraitance dont sont victimes les patients choletais en raison du manque de moyens apportés par l’État et son relais technocratique et inefficace qu’est l’Agence régionale de santé ». « Qui peut tolérer que les patients soient abandonnés dans un couloir sans prise en charge, car il n’y a ni chambre ni personnel ? » a-t-il questionné.
Comme de nombreux hôpitaux français, celui de Cholet est également touché par la crise. « Il est loin le modèle médical français », a déploré l’édile, qui a pris sa décision quelques jours après la signature d’un accord destiné à améliorer les conditions de travail, via le Ségur de la santé. La direction de l’hôpital a en effet prévu une rallonge de 1,6 million d’euros. Cette somme va permettre d’augmenter certains salaires, de distribuer des primes et surtout de créer des postes supplémentaires, relate Ouest-France.
« Quelles sont les relations entre le pouvoir en place et les dirigeants de certains groupes privés ? »
Le maire de Cholet a également présenté ses excuses à ses concitoyens. « Je ne les ai peut-être pas suffisamment écoutés », a-t-il regretté le 31 mai sur Sud Radio. Redoutant le démantèlement de l’hôpital public au profit d’une privatisation, il s’est par ailleurs interrogé sur « les relations entre le pouvoir en place et les dirigeants de certains groupes privés ».
Une commission d’enquête s’était tenue au Sénat en janvier dernier. Elle portait sur la « situation de l’hôpital public et le système de santé en France », et notamment la démission de personnel soignant ainsi que la fermeture des lits. Les résultats, qui ont été présentés le 31 mars dernier par la rapporteure Catherine Deroche, ont indiqué que le malaise hospitalier trouvait son origine dans des « ressorts anciens, accentués par deux ans de crise sanitaire », avait-elle conclu.
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