La semaine dernière, des navires de guerre participant à une opération navale conjointe Chine-Russie ont sillonné la mer près de l’Alaska. Ils faisaient partie de ce qui a été décrit comme étant le plus grand groupe de combat combiné sino-russe à ne jamais s’être approché des côtes américaines.
Le 5 août, le sénateur Dan Sullivan (républicain-Alaska) a déclaré que 11 navires de guerre russes et chinois opérant ensemble s’étaient approchés des côtes de l’Alaska, dans ce que le législateur américain a qualifié de « nouveau rappel que nous sommes entrés dans une nouvelle ère d’agression autoritaire menée par les dictateurs de Pékin et de Moscou ».
Il a également souligné que, l’été dernier, une opération similaire, bien que de moindre envergure, avait eu lieu au large des côtes de l’Alaska.
Il n’y a presque pas de détails de la dernière opération navale sino-russe. Le Commandement Nord des États-Unis n’a pas répondu immédiatement à une demande de confirmation et de précisions de la part d’Epoch Times, mais un porte-parole a expliqué au Wall Street Journal qu’en plus des navires de guerre et des forces aériennes américaines sont intervenus.
« Les forces aériennes et maritimes sous notre commandement ont mené des opérations pour assurer la défense des États-Unis et du Canada. La patrouille est restée dans les eaux internationales et n’a pas été considérée comme une menace », a noté le commandement dans un communiqué.
« Quelque chose de maléfique nous arrive »
Selon les experts, l’opération militaire conjointe de Pékin et Moscou est la plus importante jamais réalisée pour approcher les côtes américaines.
« Il s’agit du plus grand groupe de combat combiné russo-chinois à s’approcher des côtes américaines », a déclaré Brent Sadler, chercheur principal à la Heritage Foundation et capitaine de la marine à la retraite, dans un message publié sur la plateforme X (ancien Twitter).
« Quelque chose de maléfique nous arrive (…) »
« Cette force navale conjointe de la Russie et de la Chine œuvrant en étroite collaboration est sans précédent du point de vue de la taille et de la portée », a également souligné Dan Sullivan, en ajoutant qu’elle montrait que les dirigeants de Pékin et de Moscou sont en train d’adopter une attitude « de plus en plus agressive » à l’égard des États-Unis.
Incidents antérieurs
Un incident similaire, bien que moins important, a eu lieu en septembre 2022. Cette fois, il s’agissait d’une incursion impliquant un croiseur lance-missiles chinois, deux autres navires de la marine chinoise et quatre navires de la marine russe.
Les États-Unis ont réagi à cette incursion en envoyant une seule vedette des gardes-côtes, ce qui, selon M. Sullivan, constituait une réponse peu convaincante.
Le communiqué des gardes-côtes indiquait que, lors d’une patrouille de routine dans la mer de Béring, l’équipage de la vedette Kimball avait repéré un croiseur lance-missiles chinois Renhai CG 101 près de l’île de Kiska.
Plus tard, l’équipage a vu encore deux autres navires chinois, un destroyer de la marine russe et trois autres navires russes « faisant partie de la même formation avec le Renhai » et « opérant dans la zone économique exclusive des États-Unis », selon le communiqué.
Après la détection des navires russes et chinois, les gardes-côtes ont déclaré que l’équipage du Kimball a réagi selon la nouvelle directive – portant le nom de l’opération Frontier Sentinel – qui « prévoyait de répondre à la présence par la présence lorsque nos concurrents stratégiques opèrent dans les eaux américaines et autour de celles-ci ».
La récente démonstration de force sino-russe sans précédent a eu lieu un mois après que Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a mis en garde contre l’intérêt de la Chine pour l’Arctique et le renforcement de la présence militaire de la Russie dans cette région.
Par ailleurs, la Chine et les Émirats arabes unis prévoient d’organiser le premier exercice conjoint de leurs forces aériennes afin de renforcer la coopération militaire.
L’exercice conjoint Falcon Shield-2023 se déroulera dans la province chinoise du Xinjiang, a déclaré le 31 juillet le ministère chinois de la Défense, sans préciser les dates et la portée de cet exercice.
« Il s’agit du premier entraînement conjoint entre les deux forces aériennes qui vise à approfondir les échanges pragmatiques et la coopération entre les deux armées et à renforcer la compréhension et la confiance mutuelles », a indiqué le ministère dans un communiqué.
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