Invité de l’émission Conversations sur la chaîne d’information i24news le 18 février, Gilles-William Goldnadel a donné son avis sur le grand rassemblement contre l’antisémitisme qui s’est tenu à Paris ce mardi.
Lundi dernier, Gilles-William Goldnadel a donné son point de vue sur le rassemblement contre l’antisémitisme organisé à Paris à l’initiative du Parti socialiste (PS). Un événement qui a réuni 14 partis politiques sauf celui de Marine Le Pen que le PS n’avait pas souhaité convier.
Entourée de sa tête de liste aux européennes et de trois députés du Rassemblement national (RN), la responsable politique en a profité pour aller se recueillir à Bagneux (Hauts-de-Seine) sur la tombe d’Ilan Halimi : jeune juif assassiné en 2006 après avoir été séquestré et torturé par le gang des barbares, dont le chef se présentera comme « islamiste salafiste » pendant son procès.
Interrogé par Benjamin Petrover – rédacteur en chef sur la chaîne d’information i24news – le 18 février, quelques heures après la publication d’un papier dans Le Figaro où M. Goldnadel expliquait que « faire porter le chapeau de l’antisémitisme aux Gilets jaunes » n’était rien moins qu’« une lâcheté face à l’islamisme », l’auteur de l’ouvrage Névroses médiatiques a de nouveau livré son sentiment sur le rassemblement parisien contre l’antisémitisme.
« Moi qui suis un juif du réel, ça fait longtemps que j’ai renoncé à penser qu’il n’y aurait plus jamais d’antisémitisme en France ou dans le monde », a-t-il commencé.
« Mais la réalité des choses monsieur Petrover, quand on veut vraiment regarder la réalité sanglante des choses –, c’est que depuis la Libération, chaque goutte de sang juif qui a coulé en France vient de l’islamisme. Personne d’autre. »
Et l’avocat de citer les attentats et les assassinats perpétrés contre la communauté juive ces dernières années :
« Les attentats qui ont été commis : la rue des Rosiers, l’Hyper Cacher, et Toulouse [où Mohamed Merah abattit sauvagement trois enfants de l’école Ozar Hatorah, ainsi que le directeur de l’établissement et un de ses professeurs en 2012, ndlr], et les Halimi, et madame Knoll, ça vient toujours des mêmes ! »
« Depuis la Libération, toute goutte de sang juif qui a coulé en France vient de l’islamisme, personne d’autre » @GWGoldnadel dans #Conversations avec @BPetrover pic.twitter.com/RKksPlJeuc
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) 18 février 2019
« Il n’y a pas un seul crime contre un juif qui vienne de l’extrême droite »
Des propos repris par Judith Waintraub, journaliste au Figaro Magazine, dans un entretien diffusé sur la chaîne éponyme lundi dernier :
« On peut faire l’histoire : il y a eu un antisémitisme d’extrême droite. Aujourd’hui, l’antisémitisme qui tue, et qui a tué notamment les 13 juifs assassinés parce qu’ils étaient juifs depuis 2003, ce sont des crimes qui sont tous perpétrés par des arabo-musulmans. Il n’y a pas un seul crime contre un juif qui vienne de l’extrême droite. Ce qui fait qu’il n’y a pas d’enfants juifs dans les écoles publiques de Seine-Saint-Denis, ce ne sont pas non plus les enfants de l’extrême droite. »
« Aujourd’hui, l’#antisémitisme qui tue et qui a tué 13 juifs depuis 2003 ce sont tous des crimes perpétrés par des arabo-musulmans, ce n’est pas l’extrême droite » @jwaintraub #PointsDeVue #FigaroLive pic.twitter.com/Cm9KhR1ZI9
— Points de Vue (@PDV_Figaro) 18 février 2019
Pour Gilles-William Goldnadel, le fait d’avoir toléré la présence des partis d’extrême gauche, coupables selon lui de faire les yeux doux aux islamistes, au sein du cortège qui s’est réuni place de la République à Paris « est totalement impardonnable ».
« Comment peut-on encore, si l’on ne sombre pas dans la folie, tolérer – alors même que l’on exclut certains partis – que des partis très bienveillants avec l’islamisme [La France insoumise et le Parti communiste français] soient encore dans ce rassemblement ? », poursuit l’essayiste.
Affirmant qu’il était « scandalisé d’être un des rares à être scandalisés », Gilles-William Goldnadel a d’ailleurs regretté le silence des « organes représentatifs de la communauté juive » tels que le Crif ou le Consistoire israélite.
« Je ne comprends pas l’attitude de la communauté juive organisée », a-t-il expliqué. Des instances « qui pèsent de moins » d’après le chroniqueur des Terriens du dimanche.
« On n’entend plus leurs réflexions parce qu’ils ne réfléchissent plus », conclut M. Goldnadel.
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