Au sein d’une querelle entre le président américain et les progressistes du parti démocrate, la députée Ilhan Omar du Minnesota a refusé de répondre à l’affirmation du président Donald Trump, disant qu’elle appuyait le groupe terroriste Al-Qaïda.
Le 15 juillet, lors d’une conférence de presse au Capitole des États-Unis, Ilhan Omar a été invitée à répondre à l’allégation de Donald Trump selon laquelle elle était « communiste » et « pro-al-Qaïda ».
« Je ne vais pas m’abaisser à donner à une question insensée une réponse, car je sais que tout islamophobe, toute personne haineuse, animée d’une idéologie de l’altérité comme l’est ce président, se réjouit que nous répondions à cela et que nous nous défendions », a expliqué Mme Omar.
« Je ne m’attends pas à ce que chaque fois qu’un militant pour la suprématie blanche attaque ou qu’un homme blanc tue dans une école, un cinéma, une mosquée ou une synagogue, je ne m’attends pas à ce que les membres de ma communauté blanche nous avisent s’ils aiment cette personne ou non », a-t-elle poursuivi.
La députée nouvellement élue a ensuite déclaré qu’elle estimait que « le temps était dépassé » de demander aux musulmans de « condamner les terroristes », avant d’ajouter qu’elle ne ferait pas honneur à la déclaration du président.
La représentante démocrate du Minnesota Ilhan Omar refuse de répondre à l’affirmation de Trump selon laquelle elle soutient Al-Qaïda
Donald Trump a fait valoir ses allégations lors de l’événement « Made in America » à la Maison-Blanche plus tôt le même jour, où il a défendu ses messages sur Twitter, dans lesquels il accusait plusieurs femmes du Congrès démocrate « progressiste » d’être antisémites et anti-américaines.
« Si vous n’êtes pas heureuses ici, vous pouvez partir. En ce qui me concerne, si vous haïssez notre pays, si vous n’êtes pas heureuses ici, vous pouvez partir. Et c’est ce que je dis tout le temps », a lancé M. Trump aux journalistes.
Au cours de ses commentaires, il a adressé des critiques spécifiques à Ilhan Omar, une immigrante somalienne, l’accusant de comportement et de discours anti-américains.
« Je regarde Omar, je ne sais pas, je ne l’ai jamais rencontrée. J’entends la façon dont elle parle d’Al-Qaïda. Al-Qaïda a tué de nombreux Américains. …
« Quand elle a discuté des attentats du World Trade Center, elle a parlé de ‘certaines personnes’. Vous vous souvenez du fameux ‘certaines personnes’. Ce sont des gens qui, à mon avis, détestent notre pays« , a renchéri M. Trump.
Le président Trump se référait à la participation de Mme Omar à l’émission « Belahdan » sur Twin Cities PBS en 2013, au cours de laquelle elle a plaisanté sur la façon dont son professeur se référait à « Al-Qaïda » sur un ton très sérieux et décrivait les actes terroristes comme des réactions à « notre implication dans les affaires des autres », alors qu’il parlait de l’attaque menée par Al-Shabab en 2013 dans un centre commercial kenyan.
« Quelqu’un en provenance de Somalie, qui est un gouvernement défaillant, un État défaillant, qui a quitté la Somalie, qui est finalement venue ici et depuis devenue députée américaine et qui n’est jamais heureuse. Elle dit des choses horribles sur Israël, déteste Israël, déteste les Juifs, hait les Juifs. C’est très simple », a déclaré M. Trump pendant l’événement.
Plus tard dans la journée, le président américain Trump a réitéré son accusation envers la jeune députée sur Twitter.« Nous ne serons jamais un pays socialiste ou communiste. SI VOUS N’ÊTES PAS HEUREUX ICI, VOUS POUVEZ PARTIR ! C’est votre choix, et votre choix seul. Il s’agit d’amour pour l’Amérique. Certaines personnes haïssent notre pays. Ils sont anti-israéliens, pro Al-Qaida, et commentent l’attaque du 11 septembre disant que ‘certaines personnes’ ont fait quelque chose », écrit le président.
….They are anti-Israel, pro Al-Qaeda, and comment on the 9/11 attack, “some people did something.” Radical Left Democrats want Open Borders, which means drugs, crime, human trafficking, and much more….
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 juillet 2019
Traduction: ....Ils sont anti-israéliens, pro Al-Qaida, et commentent l’attaque du 11 septembre, « certaines personnes ont fait quelque chose ». Les démocrates radicaux de gauche veulent des frontières ouvertes, ce qui signifie la drogue, la criminalité, le trafic d’êtres humains, et bien plus encore……
S’immiscer dans la controverse
La représentante Omar, qui est membre de la Commission des affaires étrangères, a fait l’objet de critiques pour les remarques et les actions qu’elle avait faites précédemment, ainsi que pour ses liens avec plusieurs groupes radicaux, qui ont également été révélés plus tôt cette année.
En avril, Mme I. Omar a été critiquée pour avoir soi-disant banalisé les attentats terroristes du 11 septembre 2001 en prétextant que « certaines personnes ont fait quelque chose ».
Ces remarques ont été faites dans le cadre d’un discours prononcé lors d’une collecte de fonds du Council on American-Islamic Relations (CAIR). Les Émirats arabes unis ont désigné le CAIR comme organisation terroriste en 2014.
« Le CAIR a été fondé après le 11 septembre 2001 car il reconnaissait que certaines personnes avaient fait quelque chose et que nous commencions tous à perdre l’accès à nos libertés civiles », expliquait Mme Omar dans la vidéo.
Ses commentaires ont suscité une réaction négative de la part de plusieurs personnalités, dont le représentant Dan Crenshaw (R-Texas), et ont incité le New York Post à réprimander la députée à la une de son journal du 11 avril.
The New York Post’s cover for Thursday calls out Ilhan Omar for trivializing the 9/11 terrorist attacks as « some people did something » pic.twitter.com/xToghXSGw5
— Ryan Saavedra (@RealSaavedra) 11 avril 2019
Traduction : La Une du New York Post pour jeudi critique Ilhan Omar pour avoir banalisé les attaques terroristes du 11 septembre en disant que « certaines personnes ont fait quelque chose »
Elle a également fait l’objet d’une nouvelle condamnation en janvier pour avoir demandé à un juge en 2016 de faire preuve de clémence à l’égard d’un groupe d’hommes du Minnesota accusés d’avoir tenté d’adhérer à Daesh. Mme I. Omar représentait l’État du Minnesota à l’époque.
« Le meilleur moyen de dissuasion contre le fanatisme est un système de compassion », écrit-elle dans la lettre obtenue par Fox 9. « Nous devons changer notre attitude et notre approche ; si nous voulons vraiment changer les choses, nous devons recentrer nos efforts sur l’inclusion et la réadaptation. »
Les neuf hommes auraient fait des plans, y compris l’achat de faux passeports, pour se rendre en Syrie afin de se battre pour le groupe terroriste islamiste.
Suivez Janita sur Twitter : @janitakan
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