Le régime communiste chinois supervise de vastes opérations de blanchiment d’argent menées par des ressortissants chinois afin de soutenir les cartels de la drogue qui inondent les États-Unis d’opioïdes mortels.
Le Parti communiste chinois (PCC) couvre des projets qui soutiennent la production de drogues synthétiques responsables de la mort de centaines de milliers d’Américains, selon un témoignage présenté lors d’une audition de la sous-commission de la Chambre des représentants sur les soins de santé et les services financiers, le 26 avril.
« Les organisations criminelles basées en [Chine] ont mis la main sur les organisations de blanchiment d’argent des cartels », déclare la présidente de la sous-commission, Lisa McClain (Parti républicain, Michigan).
« Nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions afin de lutter contre le PCC.
Les organisations chinoises sont essentielles aux cartels
La sous-commission a examiné comment les organisations chinoises de blanchiment d’argent sont devenues un élément indispensable des cartels latino-américains. Ces derniers dépendent de ces organisations pour blanchir les fonds illicites nécessaires à la production et au financement du fentanyl et des composés apparentés.
« Les cartels gagnent des millions car le crime organisé chinois blanchit l’argent et fournit les éléments de base nécessaires à la production, au financement et au trafic de stupéfiants qui traversent la frontière », affirme Lisa McClain.
Alors que les cartels mettaient des semaines, voire des mois, à blanchir les mêmes sommes d’argent, les blanchisseurs chinois sont capables de le faire en quelques heures, explique Lisa McClain, ce qui a « considérablement augmenté les résultats des cartels ».
Le fentanyl a été la principale cause de décès des Américains âgés de 18 à 45 ans en 2021. Cette année-là, plus de 100.000 Américains sont morts d’overdoses, dont plus de 75.000 d’opioïdes tels que le fentanyl.
Selon Channing Mavrellis, directeur du programme sur le commerce illicite au sein du groupe de réflexion Global Financial Integrity, les organisations chinoises de blanchiment d’argent ont connu un grand succès parce qu’ils exploitent les échanges et les centres de fabrication propres à la Chine pour tirer profit du commerce de la drogue.
Le système repose sur des citoyens chinois résidant aux États-Unis, qui servent d’intermédiaires entre les cartels et les blanchisseurs basés en Chine, qui convertissent l’argent en biens tangibles.
Pour l’essentiel, le produit du trafic de drogue est remis à un courtier chinois aux États-Unis. Ce courtier met ensuite les dollars en vente auprès de ressortissants chinois en Chine, qui achètent la somme équivalente en monnaie du pays et utilisent cette monnaie pour acheter des marchandises qu’ils envoient ensuite en Amérique latine. Un agent en Amérique latine vend alors ces marchandises en monnaie locale pour le compte du cartel.
Selon Mavrellis, ce système est très lucratif et fructueux.
Selon elle, un réseau d’organisations chinoises de blanchiment d’argent opérant à Chicago et à New York a blanchi des dizaines de millions de dollars en produits de la drogue pour le compte de cartels mexicains. L’un des passeurs du réseau, un ressortissant chinois résidant en permanence aux États-Unis, a touché environ 500.000 dollars en espèces.
Autre exemple, un homme d’affaires chinois de nationalité américaine a blanchi près de 30 millions de dollars de produits de la drogue pour le compte de cartels mexicains, colombiens et guatémaltèques en utilisant un casino au Guatemala, une société d’exportation de fruits de mer basée aux États-Unis, ainsi que des comptes bancaires américains et chinois.
Le PCC ferme les yeux
Les efforts de blanchiment d’argent n’auraient pas pu se poursuivre sans la « complicité » du PCC supervisant de telles combines, selon Lisa McClain.
Anthony Ruggiero, ancien directeur principal pour la contre-prolifération et la biodéfense au Conseil national de sécurité, précise que l’administration Biden ne s’est pas vraiment penchée sur le problème des banques chinoises qui permettent toujours de tels agissements. Selon lui, l’administration semble « effrayée » à l’idée d’utiliser les outils à sa disposition, par crainte d’exacerber les tensions internationales.
« Il y a cette peur de s’en prendre aux banques chinoises », estime-t-il. « Ils craignent l’impact sur l’économie mondiale. »
À cette fin, M. Ruggiero assure que les banques chinoises convoitent toujours l’accès aux marchés occidentaux et que les États-Unis devraient subordonner cet accès à certaines conditions, notamment en prenant des mesures à l’encontre des agents de liaison bancaire chinois.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.