Le prince Andrew, l’ancien président Bill Clinton et des personnes inconnues jusqu’alors sont cités dans près de 1000 pages de documents judiciaires précédemment scellés et publiés mercredi dans une affaire impliquant Ghislaine Maxwell, une amie proche du financier et criminel sexuel Jeffrey Epstein, aujourd’hui décédé.
La première tranche comprenait près de 40 documents judiciaires non scellés, comprenant des dépositions scellées, des courriels et d’autres preuves déposées dans le cadre d’un procès en diffamation intenté en 2015 contre Mme Maxwell par Virginia Giuffre, qui affirme que M. Epstein et ses associés ont abusé d’elle. Cette affaire a été réglée en 2017.
D’autres documents judiciaires précédemment scellés seront divulgués « au fur et à mesure jusqu’à ce qu’ils soient complétés », selon une ordonnance du tribunal datée de mercredi.
Le prince Andrew touchait sa poitrine
Le prince Andrew a été identifié dans un dossier provenant de la déposition non scellée de Johanna Sjoberg, qui était déjà connue en tant que victime présumée. Lors d’une déposition, Mme Sjoberg a déclaré que le prince Andrew avait « touché ma poitrine » alors qu’elle était assise sur ses genoux et, lorsqu’on lui a demandé si elle avait déjà massé l’ancien président Donald Trump, elle a répondu « non ».
Les documents, une fois rendus publics dans leur intégralité, devraient révéler les noms précédemment expurgés de 157 personnes ayant connu M. Epstein ou ayant passé du temps avec lui, notamment des personnalités du monde des affaires et de la politique, ainsi que des parties, des employés, d’anciens associés, des victimes présumées et des journalistes qui ont enquêté sur lui, d’après les documents déposés au tribunal.
Les documents déposés révèlent également l’identité de parties inconnues qui n’étaient pas publiquement connues pour être associées à l’ancien financier et délinquant sexuel. En outre, d’autres noms resteront sous scellés.
Stephen Hawking à une orgie de mineurs
Le nom de l’ancien président Bill Clinton, dont on sait déjà qu’il est lié à M. Epstein, figure dans un courriel envoyé par M. Epstein à Mme Maxwell en 2015.
Selon un document judiciaire non scellé, M. Epstein a envoyé un courriel à Mme Maxwell en 2015 concernant l’action en justice de Mme Giuffre, dans lequel l’ancien criminel sexuel suggérait d’offrir une « récompense » aux amis et à la famille de Mme Giuffre pour « l’aider à prouver que ses allégations sont fausses ».
« Vous pouvez offrir une récompense à tous les amis et connaissances (sic) de la famille de Virginie qui se manifesteront et aideront à prouver que ses allégations sont fausses, la plus forte étant le dîner des Clinton et la nouvelle version des îles Vierges (sic) selon laquelle Stephen (sic) Hawking a participé (sic) à une orgie de mineurs », peut-on lire dans l’e-mail non édité, envoyé le 12 janvier 2015. Le courriel de M. Epstein semble faire référence au physicien Stephen Hawking, qui a été photographié sur l’île privée de M. Epstein.
Le mois suivant, Mme Maxwell a reçu un rapport de Ross Gow, de la société de gestion de la réputation Acuity Reputation, l’informant de « quelques fuites utiles ». Le courriel contenait un lien vers deux articles de presse qui faisaient état d’affirmations mettant en doute la crédibilité de Mme Giuffre. L’un des articles a été publié par le Daily Mail le 24 février 2015 et l’autre par le NY Daily News le 23 février 2015. Epoch Times a contacté M. Gow pour un commentaire.
Mme Maxwell purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour avoir aidé M. Epstein à abuser sexuellement de mineures pendant au moins une décennie.
À propos de Bill Clinton
Mme Giuffre, qui a déclaré en 2011 que le président Clinton avait une « relation personnelle étroite » avec Mme Maxwell et M. Epstein, a également essayé de faire déposer le président Clinton, selon un document non scellé, qui note qu’elle « n’a fait aucune allégation d’actions illégales de la part de Bill Clinton ».
Alors que Mme Giuffre n’a pas allégué d’actions illégales de la part de Bill Clinton, Mme Maxwell, dans sa déposition, a mentionné les commentaires de Mme Giuffre sur le président Clinton comme l’un des « mensonges évidents » auxquels elle faisait référence dans sa déclaration publique qui a servi de base à cette action en justice », peut-on lire dans le document non scellé. « Outre le défendeur et M. Epstein, l’ancien président Clinton est une personne clé qui peut fournir des informations sur sa relation étroite avec le défendeur et M. Epstein et désapprouver les affirmations de Mme Maxwell. »
En 2019, un porte-parole du président Clinton a confirmé qu’il avait voyagé dans l’avion privé de M. Epstein, mais qu’il ne savait rien des « terribles crimes » du criminel sexuel. Epoch Times a contacté la Fondation Clinton pour plus de commentaires.
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