Des centaines de morts subites parmi les policiers jeunes et d’âge moyen en Chine

Par Olivia Li & Shawn Jiang
12 août 2023 09:27 Mis à jour: 12 août 2023 11:13

Selon des sources officielles chinoises, des centaines de policiers jeunes ou d’âge moyen meurent de maladie chaque année. Dans de nombreux cas, il s’agit de décès soudains, qui surprennent les membres de leur famille et leurs collègues.

Le nombre de décès soudains de fonctionnaires de police signalés au cours des trois derniers mois est particulièrement alarmant. Parmi ces cas, 20 personnes au moins avaient moins de 60 ans, et la plus jeune 23 ans.

Le « Monument du Bouclier d’or » (le Bouclier d’or est un gigantesque mécanisme de censure et de surveillance qui bloque des dizaines de milliers de sites web susceptibles de présenter des informations négatives sur le discours et le contrôle du PCC, ndr), un compte Weibo affilié au département de la Sécurité publique chinoise, a fait état des décès survenus chaque année à compter de l’année 2020.

Sur l’ensemble des décès de policiers enregistrés entre juin et août de cette année, 20 avaient moins de 60 ans, et 10 d’entre eux moins de 50 ans. Les deux hommes les plus jeunes avaient respectivement 23 et 34 ans.

Wang Ruicong, agent de première classe affecté à un poste de police de la ville de Yongzhou, dans la province de Hunan, est décédé d’une maladie soudaine le 1er août 2023, à 23 ans.

Wu Yang, un chef de police de premier rang qui dirigeait un poste de police dans la ville de Taiyuan (province de Shanxi), a été victime d’un malaise soudain pendant son travail le matin du 27 juillet, et est décédé à l’âge de 34 ans après d’intenses efforts pour le réanimer.

Outre M. Wu, 14 autres policiers sont tombés subitement malades alors qu’ils étaient en service et sont décédés après avoir été soignés sans succès.

Les rapports publiés sur le compte du Bouclier d’or ne mentionnent le nom de la maladie que pour quatre personnes.

Wei Heyou, un chef de police de premier rang qui dirigeait un poste de police à Nanchang, dans la province de Jiangxi, a été victime d’une hémorragie cérébrale soudaine alors qu’il se trouvait dans son bureau le 24 juillet 2023. Après l’échec des opérations de secours, il est décédé le 25 juillet à l’âge de 51 ans.

Yang Cheng, chef de police de premier rang à Lanzhou, dans la province de Gansu, a été victime d’un infarctus aigu du myocarde alors qu’il effectuait une patrouille. Âgé de 49 ans seulement, il est décédé après l’échec des secours médicaux d’urgence.

Tai Guangkun, inspecteur de police de premier rang et chef de police de quatrième rang dans la ville de Qujing, province du Yunnan, est décédé le 17 juin à l’âge de 52 ans des suites de lésions pancréatiques.

Xuan Runsheng, un officier de la ville de Foshan, dans la province de Guangdong, s’est soudainement senti mal pendant son service le 12 juin. Il est décédé d’un infarctus aigu du myocarde le 13 juin à l’âge de 53 ans, malgré une intervention médicale.

Des centaines de policiers sont morts pendant les trois années de pandémie

En février 2023, le site a publié un rapport statistique basé sur les données officielles collectées entre 2020 et 2022.

En 2020, 350 policiers de moins de 50 ans sont décédés. Vingt-huit personnes avaient moins de 30 ans, 72 personnes avaient entre 30 et 39 ans et 115 entre 40 et 49 ans. Des maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires soudaines ont été la première cause de mortalité chez les personnes décédées de maladie.

En 2021, 261 policiers ont été déclarés morts. Vingt-sept d’entre eux avaient moins de 30 ans, 47 avaient entre 30 et 39 ans et 89 entre 40 et 49 ans.

Le rapport révèle que 340 policiers et 6 policières sont décédés en 2022. 70% d’entre eux étaient des policiers civils et 11% des gardiens de prison.

Sur ces 346 personnes, 17 avaient moins de 30 ans, 64 étaient âgées de 30 à 39 ans et 120 de 40 à 49 ans. En d’autres termes, 201 personnes, soit 58%, avaient moins de 50 ans.

Le Bouclier d’or ne disposait pas de données sur le nombre de décès avant 2020. Il n’a pas non plus précisé si certains des décès étaient imputables à l’infection par le Covid-19.

Cependant, « Le gentleman du monde de la police », un autre compte de média social affilié au système de sécurité publique du PCC, a révélé dans un post publié en février 2020 que « tout au long de la lutte contre l’épidémie, 17 officiers de police sont morts, le plus jeune n’étant âgé que de 26 ans ». Il s’agissait du deuxième mois seulement de l’épidémie de Covid en Chine.

Il est bien connu que la police chinoise n’est pas considérée comme l’amie du peuple. Au lieu de fournir des services et de protéger les quartiers, les policiers sont considérés comme les larbins des autorités communistes chinoises. Ils brutalisent souvent les citoyens à leur guise.

Pendant les trois années de pandémie, la police chinoise a réduit au silence les lanceurs d’alerte, harcelé les dissidents et appliqué sans pitié la politique du zéro Covid, totalement insensible aux appels désespérés des personnes en détresse.

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