L’information, selon laquelle des centaines de publicités faisant l’apologie de drogues dures étaient visibles sur les deux plateformes du groupe Meta, a de nouveau été pointée du doigt par le Wall Street Journal.
Facebook et Instagram, les deux réseaux sociaux de la firme dirigée par Mark Zuckerberg, font déjà l’objet d’une enquête fédérale en raison de publicités faisant la promotion de drogues dures. Ainsi que le relaye BFMTV, le quotidien américain avait donné l’alerte en mars 2024. Le dossier refait surface car ces publicités sont toujours visibles.
Cocaïne, opioïdes, DMT
Sur Facebook et Instagram, ces publicités permettent à d’éventuels consommateurs d’acheter des produits stupéfiants tels que la cocaïne, les opioïdes ou encore d’autres substances comme le DMT.
Dans l’une des publicités retrouvées par le journal américain le mois dernier, une photo de ces drogues apparaît sous forme de pilules. L’image invite ouvertement les potentiels clients à « passer commande ».
« Vous n’avez plus besoin du dark web »
Selon une enquête de l’ONG Tech Transparency Project (TTP) – dont l’objectif est de « responsabiliser les grandes entreprises technologiques » comme l’indique son site – près de 450 publicités faisant la promotion de drogues ont été diffusées sur Facebook et Instagram, de mars à juin 2024. « Vous n’avez plus besoin du dark web lorsque vous pouvez simplement acheter une publicité Facebook pour vendre des drogues dangereuses ou même escroquer des gens à une échelle qui n’aurait pas été possible avec le dark web », dénonce Katie Pau, la directrice de TTP.
Par le biais de ces publicités, l’utilisateur est redirigé soit vers des pages Facebook ou des comptes Instagram, soit vers des groupes de discussions Telegram, lui permettant ainsi d’acheter ces drogues.
Meta n’est pas responsable pénalement
Meta dispose cependant d’outils issus de l’intelligence artificielle pour effectuer la modération automatique, mais visiblement, certaines images arrivent à passer entre les mailles du filet. « Nos systèmes sont conçus pour détecter et appliquer de manière proactive le contenu en infraction, et nous rejetons des centaines de milliers de publicités pour violation de nos politiques en matière de drogue », a plaidé un porte-parole de Meta, précisant que l’entreprise travaille de concert avec les forces de l’ordre pour tenter d’enrayer ce phénomène.
La diminution des effectifs de Meta dans le secteur de la modération, comme le rappelle le Wall Street Journal, pourrait être l’une des causes de ce phénomène. À cela s’ajoute le fait que, même si le géant mondial du web enfreint sa politique en laissant ce type de publicité visible, la loi américaine sur les communications (article 230) protège les réseaux sociaux et les moteurs de recherche de toute action judiciaire.
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