Après le sacre, le retour triomphal : les Bleus ont célébré lundi leur titre de champion du monde sur les Champs-Élysées avec des centaines de milliers de personnes venues les acclamer, avant d’être reçus à l’Élysée.
« On est les champions, on est les champions ! » : rassemblée depuis plusieurs heures sur « la plus belle avenue du monde », une foule bleu-blanc-rouge a chaviré de bonheur dans l’après-midi à la vue du bus à impériale transportant les 23 héros, arrivés quelques heures plus tôt à Roissy, auréolés du deuxième titre mondial de l’histoire de l’équipe de France vingt ans après celui de 98.
Ils étaient environ 300 000, selon une source policière, à s’être massés sur les Champs-Élysées. Il y a vingt ans, un demi-million de personnes étaient venues le 13 juillet 1998 acclamer leurs glorieux aînés – dont faisait partie leur sélectionneur Didier Deschamps.
Sur les trottoirs et aux fenêtres, le bleu-blanc-rouge se déclinait sous toutes les formes : drapeaux, maillots, colliers de fleurs, chapeaux, maquillage sur les joues ou les lèvres… Le ciel s’est également orné des trois couleurs au passage de la Patrouille de France.
Joueurs et encadrement de l’équipe de France ont ensuite été reçus à l’Élysée par le président Emmanuel Macron, dans une ambiance joyeusement décontractée.
Sur le perron du palais présidentiel, le tube « I will survive » et la Marseillaise, entonnés a capella par les joueurs et le chef de l’État, ont précédé une arrivée triomphale dans les jardins du palais, où les attendaient 3 000 invités, dont de très nombreux jeunes venus des clubs de foot formateurs des champions du monde, comme celui de Bondy (Seine-Saint-Denis) où a débuté Kylian Mbappé.
Mais c’est surtout Paul Pogba qui a fait le spectacle, en faisant chanter la foule – « On a tout cassé » ou « N’Golo Kanté », sur l’air de « Aux Champs-Élysées ».
« Ne changez pas ! », a exhorté le chef de l’État à l’endroit de l’équipe tricolore, estimant que « cette équipe (était) belle parce qu’elle a été unie, parce qu’elle a été forte et fière de la France ».
Au milieu des photos et des autographes, le capitaine Hugo Lloris a tendu la coupe à des jeunes pour qu’ils la touchent.
Comme leurs aînés de 1998, les joueurs et l’encadrement seront décorés de la Légion d’honneur, mais celle-ci leur sera remise dans quelques mois, à une date encore non déterminée, a indiqué lundi l’Élysée.
Ce triomphe et ces honneurs devaient permettre à Griezmann, Pogba, Mbappé et leur camarades de prendre conscience de l’exploit qu’ils viennent de réaliser.
« Franchement, personnellement, je ne réalise pas encore. La coupe pèse beaucoup », confiait durant la nuit Antoine Griezmann. « On entre dans l’histoire », semblait toutefois se rendre compte l’attaquant de l’Atletico Madrid, sur le toit du monde à 27 ans.
« On essaie de donner une bonne image de la France, des joueurs français. J’espère que beaucoup de jeunes auront vu ce match et feront pareil », a-t-il ajouté.
Kylian Mbappé et sa trajectoire météorique font déjà rêver. A 19 ans et demi, il a marqué en finale de Coupe du monde son quatrième but du tournoi. Il devient le deuxième plus jeune joueur à marquer en finale de Coupe du monde après Pelé, qui avait fait trembler les filets dans le match au sommet du tournoi de 1958.
« Je suis très content, j’avais affiché mes ambitions collectives en début de Mondial, c’était de remporter la Coupe du monde », s’est réjoui sur TF1 le gamin de Bondy : « On est fiers de rendre les Français heureux ».
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