Alors que le métro à Paris pendant les Jeux était censé être l’endroit à fuir, beaucoup de Parisiens sont étonnés de voir des rames relativement vides et de profiter de voyages agréables.
C’était la panique il y a encore quelques jours. Les JO de Paris étaient synonymes de problèmes pour les usagers des transports en commun. Pourtant, pour de nombreux Parisiens prenant régulièrement le métro, c’est loin d’être l’enfer annoncé.
« J’étais vraiment dans le doute avant… Ça me mettait mal quoi, je me disais « mais comment je vais faire ? » ». Assise dans la ligne 8, qui dessert cinq sites de compétition des Jeux, Véronique n’en revient toujours pas. « J’avais même envisagé d’acheter un vélo électrique et en fait, ça le fait super bien donc je suis bien dans mon métro, c’est sympa », ajoute-t-elle auprès de nos confrères de RMC.
Clarisse, qui voyage de Clichy au septième arrondissement de Paris chaque jour, est du même avis. « De base, il y a plein de monde et c’est blindé. Des fois, je laisse passer des métros le matin… C’est infernal. Mais là, ça va, je suis assise, donc c’est bien, se réjouit-elle. Si ça pouvait être tout le temps comme ça, ce serait parfait ! »
« Paris est méconnaissable ! Hier dans les métros, à minuit et demi, des chants, des rires d’enfants… quel kiff ! », assure un habitué des transports sur le réseau social X. « Je fais aussi partie des Parisiens qui sont restés : je n’ai jamais passé d’aussi belles vacances ! », s’enthousiasme enfin un dernier.
« Pas une surprise »
Cette réussite est due à une « bonne anticipation des flux », s’est félicité Patrice Vergriete, ministre des Transports démissionnaire. « La qualité de la communication en amont a aussi permis à la population de s’adapter », a-t-il souligné. Pour lui, c’est notamment le renforcement du télétravail qui a permis de réduire la densité de la population dans les métros.
« Pour nous, ce n’est pas tout à fait une surprise », a réagi Arnaud Bertrand, président de l’association des usagers Plus de trains, auprès de BFMTV. « Il y a une capacité que Paris ne peut dépasser et les touristes JO ont pris la place des touristes classiques. »
« Tous ceux venus pour les Jeux sont là, mais il y a sans doute un peu moins d’habitants réguliers de l’Île-de-France » qu’anticipé, tente également d’expliquer le PDG de la RATP Jean Castex. « Tous nos personnels sont là. Bien sûr, il y a les saisonniers, les prestataires, recrutés pour les Jeux mais il y a d’abord les personnels RATP. Ça a commencé pour nous dès le 24 juillet. Les agents sont là. Il ne manque personne à l’appel », a-t-il salué.
Sur le métro, le seul déboire relevé depuis le début de Jeux est, d’après le patron de la régie des transports, un accident de voyageurs sur la ligne 13 samedi, qui a entraîné l’évacuation de trois rames coincées dans les tunnels. « J’ai apprécié la qualité de l’information donnée à nos voyageurs. L’identification des itinéraires alternatifs », précise Jean Castex, qui était présent dans cette ligne à ce moment-là.
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