ENVIRONNEMENT

Des chenilles processionnaires du pin ont déjà été recensées en région parisienne

janvier 6, 2024 14:51, Last Updated: janvier 6, 2024 14:51
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Le printemps est encore loin, pourtant les chenilles processionnaires font déjà leur apparition dans des jardins et des parcs. Les spécialistes de destruction de nuisibles ainsi que les vétérinaires alertent sur leurs effets.

Si vous avez un pin dans votre jardin, vérifiez bien ses branchages. Si des cocons soyeux en enveloppent certains, alors, peut-être abritent-ils des chenilles processionnaires, lesquelles, une fois écloses, descendront le long du tronc à la queue leu-leu, en procession.

À Jouars-Pontchartrain dans les Yvelines, Sydney installe déjà le piège à chenilles sur le pin de son jardin. Les années précédentes, il pensait pouvoir les éradiquer avec « un coup de balai », relate-t-il sur BFM TV. « Puis, on s’est rendu compte que ça nous impactait… sur la peau ».

En effet, les chenilles processionnaires sont pourvues de longs poils très urticants pour l’homme et les animaux.

« Un contact avec la peau peut entraîner un œdème inflammatoire, voire une urticaire généralisée avec prurit important », peut-on lire sur le site Vétérinaires 2 de toute urgence.

« Le danger le plus important se rencontre lorsque l’animal a pris la chenille dans sa gueule ou a mis sa langue en contact avec l’insecte : il présente une tuméfaction très importante et très douloureuse de la langue, qui peut tripler de volume. Les poils urticants libèrent une toxine dans les tissus qui peut entraîner leur nécrose. Ainsi il n’est pas rare qu’un chien perde une partie de sa langue. Dans les cas les plus graves, la réaction allergique entraîne un état de choc qui nécessite une prise en charge immédiate en hospitalisation. »

« On ne lutte pas pour réduire l’espèce, mais pour protéger les personnes et les animaux »

Jérémy Thomas, gérant d’une entreprise de régulation des chenilles urticantes dans les Yvelines, observe une hausse du taux d’infestation depuis 2020.

« On observe une multiplication du nombre de cocons sur les arbres. On essaie de faire comprendre aux gens qu’il faut réaliser le traitement avant même l’apparition de ces cocons sur les chênes et les pins. Un seul cocon contient une centaine de chenilles ! » alerte le spécialiste sur Le Parisien.

M. Thomas explique que la sortie des chenilles nécessite deux conditions : qu’elles soient parvenues à l’âge adulte et que les températures extérieures avoisinent les 15 °C.

« En tant que professionnels, nous proposons deux traitements. Le premier est phytosanitaire (BTK). On l’applique à la sortie de l’été, juste après la ponte dans les arbres. C’est un mélange de bactérie et d’eau, qui permet de détruire le système digestif des chenilles. On réduit ainsi de 85 % le nombre de chenilles. »

Outre ce traitement qui réduit en quantité l’espèce, Jérémy Thomas propose également la pose de colliers pièges, consistant en « un cerclage autour du tronc, vers la mi-novembre et ce jusqu’en avril, lors des processions. »

« On ne lutte pas pour réduire l’espèce, mais pour protéger les personnes et les animaux », alerte-t-il.

Il faut donc rester vigilant à ne pas entrer en contact physique direct avec les chenilles et éduquer les enfants et les animaux de compagnie à les éviter.

Outre le contact physique, Jérémy Thomas rappelle aussi qu’en cas de vent fort, les poils urticants peuvent se détacher du corps de la chenille et être transportés par le vent, atteignant alors hommes et bêtes par voie aérienne.

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