Un chercheur a dit que les fonctions cérébrales peuvent perdurer un certain temps après qu’une personne a été déclarée cliniquement morte. Une étude a révélé que certains survivants réanimés après un arrêt cardiaque avaient conscience de ce qui les entouraient… Après avoir été déclarés morts.
Le Dr Sam Parnia, chef de la recherche en réanimation cardio-pulmonaire (RCP) et professeur adjoint à la Stony Brook University School of Medicine, a interviewé des patients en phase terminale avant leur retour à la vie.
Selon le Daily Mail du 28 novembre, son étude portait sur ce qui arrive au cerveau après un arrêt cardiaque, avec pour objectif de déterminer si la conscience perdure après la mort. Et, si oui, pendant combien de temps.
Il a dit, en parlant des patients qui ont survécu à un arrêt cardiaque : « Ils se décrivent en train d’observer des médecins et des infirmières en train de travailler, ils se rappellent avoir été témoins de conversations complètes, de choses qui se produisaient sous leurs yeux, et qui autrement leur auraient été inconnues », selon LiveScience.
Ces souvenirs ont été vérifiés par le personnel infirmier et médical qui était présent lorsque la personne est décédée. « Ils étaient stupéfaits d’apprendre que les patients se souvenaient de ces détails », a dit le professeur.
L’association American Heart a déclaré que l’arrêt cardiaque survient lorsque les signaux électriques entraînant le pompage du cœur sont perturbés et que le cœur cesse de battre. Cela entraîne généralement la mort.
Sur la question de savoir quand un patient est déclaré cliniquement mort, il a dit : « Tout est basé sur le moment où le cœur s’arrête. Techniquement parlant, c’est comme ça qu’on obtient l’heure de la mort. »
Ensuite, le sang ne circule plus dans le cerveau, ce qui signifie que la fonction cérébrale s’arrête « presque instantanément », a-t-il ajouté. « Vous perdez tous les réflexes de votre tronc cérébral – vos réflexes musculaires, votre réflexe pupillaire, tout cela s’arrête. » Dr Parnia dit que la mort des cellules cérébrales se produit généralement des heures après l’arrêt cardiaque.
La RCP envoie du sang dans le cerveau, a-t-il ajouté. « Si vous parvenez à redémarrer le cœur, ce que la RCP tente de faire, vous recommencerez graduellement à faire fonctionner le cerveau. Quand vous faites la RCP, le processus de la mort des cellules cérébrales se poursuit, mais à un rythme un peu plus lent », a-t-il dit au site Web.
Ainsi, certaines personnes dont le cœur s’est arrêté avant de redémarrer se souviennent de ce qui s’est passé autour d’elles.
Certaines personnes qui sont revenues ont pu en tirer une expérience positive.
« Ce qui a tendance à se produire, c’est que les personnes qui ont vécu ces expériences très profondes peuvent en revenir transformées de façon positive », a dit Dr Parnia. « Elles deviennent plus altruistes, plus engagées à aider les autres. »
Il a ajouté : « Elles trouvent un nouveau sens à la vie après avoir rencontré la mort. Mais il n’y a pas d’amélioration soudaine et magique de leurs souvenirs. Ça, c’est juste du jazz hollywoodien. »
Selon un résumé de l’étude du Dr Parnia nommée AWARE, ou AWAreness during REsuscitation (état conscient pendant la réanimation), « les survivants d’un arrêt cardiaque souffrent de déficits cognitifs, y compris du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Nous n’avons pas défini si ces expériences sont liées à des expériences cognitives (mentales) et à une prise de conscience pendant la RCP. En dépit de quelques rapports de recherche anecdotiques, le large éventail d’expériences cognitives et d’états de conscience associés à la réanimation cardio-pulmonaire n’a pas été systématiquement étudié. »
Aux côtés du Dr Parnia, Ken Spearpoint de l’Hammersmith Hospital Imperial College, de l’Université de Londres ; Gabriele de Vos du centre médical Montefiore, de New York aux États-Unis ; et Peter Fenwick, de l’Hôpital universitaire de Southampton, au Royaume-Uni, ont participé à cette étude avec d’autres chercheurs.
Sur environ 2 060 arrêts cardiaques, 140 survivants ont été interrogés. Quarante-six pour cent d’entre eux avaient « des souvenirs avec sept grands thèmes cognitifs : la peur, les animaux et végétaux, la lumière vive, la violence ou persécution, le déjà-vu, la famille et le souvenir des événements après l’arrêt cardiaque », dit le rapport. « Environ 9 % ont eu des expériences de mort imminente et 2 % ont dit s’être trouvés dans un état conscient avec un souvenir précis, visuel et auditif des événements concrets qui se sont produits pendant leur réanimation. On a eu une période vérifiable de pleine conscience pendant laquelle la fonction cérébrale n’était pas censée fonctionner. »
En 2013, des chercheurs de l’Université du Michigan ont découvert qu’après la mort clinique chez le rat, l’activité cérébrale augmentait.
« Nous avons pensé que si une expérience de mort imminente découlait de l’activité cérébrale, les corrélats neuronaux de la conscience devraient être identifiables chez les humains ou les animaux même après l’arrêt du flux sanguin cérébral », a déclaré le neurologue Jimo Borjigin à cette époque.
« Cette étude nous apprend que la réduction de l’oxygène, ou de l’oxygène et du glucose, pendant un arrêt cardiaque peut stimuler l’activité cérébrale qui est la caractéristique du raisonnement conscient », dit Dr Borjigin. « C’est aussi le premier cadre scientifique pour appréhender les expériences de mort imminente rapportées par de nombreux survivants d’arrêts cardiaques. »
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