Conflits entre patronat et salariés, chômage explosif, situation socio-économique tendue, les apparences tendent à construire un tableau plutôt noir du monde du travail en France. Et pourtant, des études menées au plus près des intéressés, à savoir les salariés et les chefs d’entreprises, apportent un bémol à la morosité ambiante et révèlent un climat pas si délétère qu’il n’y paraît.
Des salariés heureux dans l’ensemble
Des salariés heureux en France… eh oui, c’est ce que révèle ce surprenant sondage d’Opinion Way pour BFM Business, publié le 23 octobre dernier. 69% des 1 012 personnes interrogées ont répondu être heureuses au travail, ce chiffre se répartissant en 12% de « oui, tout à fait » et 57% de « oui plutôt ».
Alors, exit le doute, la crise, le burn-out ? Non, pas vraiment, car ils sont tout de même 31% à répondre le contraire avec 25% de « non pas vraiment » et 6% de « non pas du tout ».
Les Français seraient donc 82% à être dans un ni oui-ni non révélateur d’améliorations à apporter pour de meilleures conditions de travail. En effet, à la question « Qu’est-ce qu’il vous manque pour être à 100% heureux dans votre travail ? », ils sont près du tiers à souhaiter une augmentation de salaire et 14% à davantage de considération et de reconnaissance.
Les patrons retrouvent de l’activité
Des chefs d’entreprises optimistes, voilà encore une assertion qui pourrait surprendre en France et dans un climat social apparemment tendu. C’est pourtant ce que révèle le dernier baromètre mensuel sur le climat des affaires de l’Insee.
Pour la première fois depuis août 2011, l’indicateur calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, passe à 101 en octobre 2015, un niveau supérieur à sa moyenne de long terme (100). Parmi les secteurs les plus optimistes, c’est le commerce de détail qui a le vent en poupe avec un indice de 110.
Cet optimisme se traduit par une hausse des embauches et serait dû en partie au maintien de la baisse du prix du pétrole entraînant une hausse du pouvoir d’achat des ménages. Selon l’Insee, grâce à la baisse du pétrole, le gain de pouvoir d’achat en 2015 s’élèvera à 10 milliards d’euros rendus aux Français.
Le secteur des services connaît lui aussi une hausse de trois points de son indice. En revanche, le moral des chefs d’entreprises dans le bâtiment et l’industrie est moins au beau fixe avec une perte d’un point.
Une légère baisse du chômage
Dernier élément positif bien que encore très ponctuel : la légère baisse du chômage enregistrée en septembre. Le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a ainsi annoncé que le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi en catégorie A « a diminué de 23 800 au mois de septembre par rapport au mois d’août, soit -0,7 point ».
Même si le nombre de demandeurs d’emploi de catégories B et C (en activité réduite) continue d’augmenter (hausse de 11,4% en un an), ces différentes tendances relevées dans le monde du travail en France laisseraient présager une amorce dans l’inversion de la crise.
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