Des Chinois, en désaccord avec les mesures de prévention prises par les autorités contre le virus du PCC, se mettent à frapper la police

Par Nicole Hao
18 juillet 2020 02:52 Mis à jour: 18 juillet 2020 02:52

Les habitants de la ville de Xihongmen, dans la banlieue de Pékin, se sont récemment battus avec la police à propos de l’obligation de payer de nouveaux laissez-passer pour entrer dans leur ville – ce qui fait partie d’un nouveau système de surveillance des mouvements de population destiné à lutter contre la propagation du virus du PCC*.

Plusieurs citadins ont été arrêtés, et au moins un policier a été blessé.

Certains ont partagé des vidéos de la bagarre sur les médias sociaux, qui se sont largement répandues après avoir été re-publiées sur Twitter et Facebook, des plateformes interdites en Chine. Les médias chinois n’ont pas parlé de l’incident, et les autorités locales n’ont publié aucune déclaration.

« Le régime chinois ne veut pas en parler parce que le gouvernement local utilise l’épidémie pour collecter de l’argent auprès de la population, et c’est quelque chose d’embarrassant pour le régime », a déclaré Tang Jingyuan, commentateur des affaires chinoises basé aux États-Unis, dans une interview.

Laissez-passer d’entrée

Une récente notification publiée par la commission du Parti communiste chinois de la ville de Xihongmen le 9 juillet a commencé à se répandre largement sur les médias sociaux cette semaine.

CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR

« La ville de Xihongmen […] a changé son laissez-passer. Tout le monde doit utiliser le nouveau laissez-passer pour entrer et sortir de la ville […] Toute personne qui ne demandera pas le laissez-passer perdra son droit de vivre dans notre ville », peut-on lire dans l’avis. « Quiconque passe le point de contrôle sans le nouveau laissez-passer viole la loi et sera tenu pour responsable. »

L’avis précise que le nouveau laissez-passer coûte 30 yuans (3,76 €). S’il est perdu ou endommagé, le remplacer coûte 100 ¥ (12,56 €). Tous les résidents ont dû demander le laissez-passer entre le 10 et le 13 juillet.

La première commission du Parti de la ville de Xihongmen constate que les citadins achètent les nouveaux laissez-passer à Pékin le 9 juillet 2020. (Capture d’écran)

La ville de Xihongmen est proche du marché Xinfadi, qui, selon les autorités de Pékin, est le point zéro de la récente réapparition du virus dans la capitale du pays.

La commission du Parti à Xihongmen a déclaré que le nouveau laissez-passer est nécessaire du fait d’un changement dans l’évaluation par les autorités du risque de propagation du virus dans la ville.

Le 19 juin, la ville de Xihongmen a été reclassée comme « région à haut risque » pour la propagation du virus du PCC. À cette occasion, les citadins ont été invités à acheter un laissez-passer pour entrer ou sortir de la ville.

Le 5 juillet, la ville de Xihongmen a été reclassée comme « région à risque moyen ».

Mais les laissez-passer ne contiennent pas d’informations qui traduisent l’évolution du risque.

Selon le gouvernement du district de Daxing, la ville de Xihongmen compte 27 quartiers et plus de 139 500 habitants. Quatre-vingt pour cent sont des travailleurs migrants, tandis que 20 % sont des personnes qui y vivent depuis des générations.

Bagarre

Les vidéos montrent un grand groupe de résidents rassemblés près d’un poste de contrôle devant la ville de Xihongmen le 13 juillet. Ils affirment ne pas vouloir demander de nouveaux laissez-passer et demandent aux autorités s’ils peuvent utiliser ceux qu’ils avaient achetés au mois de juin.

Peu après, un groupe de policiers est arrivé sur les lieux et s’est retrouvé face à face avec les citadins.

Certains jeunes citadins ont tenté de passer le point de contrôle sans disposer de nouveaux laissez-passer, mais ils ont été arrêtés par la police. À ce moment-là, les deux parties ont commencé à se battre entre elles.

Comme on le voit dans les vidéos, certains citadins ont fini par être maîtrisés. Plusieurs criaient à l’aide, tandis que d’autres hurlaient : « Ils nous demandent 30 yuans (3,77 €) pour entrer dans la ville ! »

Une vidéo montre un policier allongé sur le sol après s’être battu avec un citadin, alors que plusieurs autres agents de police tentent de le réveiller.

Le 14 juillet, Radio Free Asia a rapporté les propos de résidents de Xihongmen qui ont déclaré que certains porteurs du Covid-19 peuvent recevoir un laissez-passer à condition de payer des pots-de-vin en espèces aux autorités locales.

Le journal Epoch Times n’a pas pu vérifier cette allégation de manière indépendante.

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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