La polémique enfle autour des propos du député Grégoire de Fournas, prononcés à l’Assemblée nationale ce jeudi 3 novembre. Cela lui a notamment valu une déferlante d’insultes et de menaces, via les réseaux sociaux.
Le député du Rassemblement national – qui a lancé un « qu’il retourne en Afrique » lors d’une intervention de Carlos Martens Bilongo, a déclaré que ses propos nommaient le bateau transportant des migrants, dont parlait à ce moment-là l’élu LFI. Pour avoir provoqué des remous au sein de l’Assemblée nationale ce jour-là, Grégoire de Fournas a été sanctionné, dès le lendemain, d’une « censure avec exclusion temporaire » durant quinze jours de séances. Il sera également privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
Un « réalisateur/cinéaste » de France-tv, certifié et doté de 185k followers sur Instagram, commente sous une photo des enfants de Grégoire de Fournas postée à l’occasion de la fête de mères : « On aurait vraiment aimé que ta mère avorte de toi ». pic.twitter.com/w2sR1bC5Bt
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Un « réalisateur/cinéaste » de France-tv, certifié et doté de 185k followers sur Instagram, commente sous une photo des enfants de Grégoire de Fournas postée à l’occasion de la fête de mères : « On aurait vraiment aimé que ta mère avorte de toi ». pic.twitter.com/w2sR1bC5Bt
— Gabrielle Cluzel (@gabriellecluzel) November 4, 2022
De nombreux commentaires insultants
Outre ces sanctions, le compte Instagram de Grégoire de Fournas a été inondé d’insultes. De nombreux commentaires injurieux ont été écrits, sous les photos même des jeunes enfants du député.
« Sa tête a repris toute la haine qui est dans son père » ; « Pauvre gosse » ; « Pauvre gosse à son âge elle doit déjà avoir honte de son père » ; « Pauvres enfants d’avoir un père aussi naze et pauvre femme d’avoir un déchet pareil pour mari » ; « Ta mère doit avoir honte de t’avoir mis au monde », pouvait-on lire entre autres.
? #ÇaSuffit, le harcèlement dont est victime notre collègue @gdefournas est inacceptable : sa vie professionnelle et sa famille sont violemment attaquées. Ceux qui ont instrumentalisé cette affaire, qu’ils soient politiques ou journalistes, portent une grave responsabilité. pic.twitter.com/TV6jNmEZNm
— Julie Rechagneux (@jrechagneux) November 6, 2022
Des commentaires haineux qui n’ont « pas leur place sous le post d’un nouveau-né »
Ces commentaires haineux ont provoqué une immense vague de soutien envers le député et la riposte de certaines personnalités. « ‘Des enfants de p*****’, ‘elle naît chez les porcs’, les insultent visent directement les enfants du député », s’est désolé le journaliste Jean Bexon ce 5 novembre. « Sur le compte Instagram de Grégoire de Fournas, on ne compte plus les commentaires orduriers sous les photos de ses tout jeunes enfants. Il est beau votre camp du bien… », a tweeté la journaliste Gabrielle Cluzel. « L’extrême gauche dans toute sa splendeur », a pointé Loisy Kevin, PDG chez Escape, indiquant qu’il s’agissait de « cyber-harcèlement ».
Un internaute a par ailleurs souligné, de même que beaucoup d’autres, que ces commentaires haineux n’avaient « pas leur place sous le post d’un nouveau-né », déplorant le fait que leurs auteurs prenaient « pour argent comptant » et « sans aucun recul », les informations des médias. « Forcément quand on mélange un député RN, des propos sortis de leur contexte, des médias qui s’affolent, rapidement ça crée la zizanie, et c’est exactement ce que ces mêmes médias veulent, afin de diaboliser le RN et ses membres », a-t-il analysé, conseillant d’aller lire le rapport des huissiers de l’Assemblée nationale. Estimant les propos du député « tout au plus provocateur ou maladroit, mais en aucun cas raciste », l’internaute a précisé que ces migrants étaient pointés non pas en raison de leur couleur de peau, mais parce qu’ils sont « clandestins », et notamment dans un contexte où « des milliers sont déjà en France et certains sous OQTF non exécutés ». « Même si la forme n’y est pas, le fond y est », a conclu cet internaute.
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