Les parlementaires de La République en Marche auraient très mal vécu le fait que la direction de leur parti leur demande de verser 2 % de leur indemnité au mouvement.
D’après L’Opinion, les députés de La République en Marche (LREM) vont devoir verser 2 % de leur indemnité à leur mouvement. S’ils cotisaient déjà tous les mois à hauteur de 400 euros pour le groupe parlementaire, ils ne donnaient en revanche rien au parti fondé par Emmanuel Macron.
Les 306 députés et les 23 sénateurs devraient donc désormais reverser 150 euros supplémentaires au mouvement. Ils pourront par ailleurs bénéficier d’une réduction fiscale à hauteur de 66 % de ce montant, ce qui leur permettra de ne verser en réalité que 50 euros.
Mise à l’ordre du jour par Gilles Le Gendre à l’occasion d’une réunion du groupe LREM qui s’est déroulée le 4 juin dernier, la mesure n’a manifestement pas plu du tout aux parlementaires concernés. « Il y a eu une bronca énorme », a confié un député de la majorité aux journalistes de L’Opinion. Si la pratique est a priori courante au sein d’autres familles politiques, plusieurs élus LREM dont il s’agit du tout premier mandat ne l’entendent pas de cette oreille.
Afin d’apaiser la colère des élus de la majorité, Stanislas Guerini, délégué général de LREM, et son adjoint devraient par ailleurs diminuer de 50 euros la cotisation que chaque parlementaire verse déjà au groupe tous les mois. Elle devrait ainsi passer de 400 euros à 350 euros mensuels.
« Passer la crise d’ado, rentrer dans l’âge adulte »
Au-delà de l’aspect financier, le mécontentement de certains élus serait lié au fait qu’ils ne comprennent pas qu’on leur demande de cotiser pour le parti alors que les militants qui souhaitent adhérer à LREM ne doivent pas débourser un centime.
« Je gagne beaucoup moins d’argent que beaucoup d’adhérents LREM. Je ne vois pas pourquoi le chef d’entreprise qui gagne dix fois ce que je gagne n’a pas à payer… Il faut passer la crise d’ado, rentrer dans l’âge adulte et admettre que l’on est un parti comme un autre », souligne ainsi la députée LREM de la 10e circonscription de Paris Anne-Christine Lang.
D’après les journalistes du quotidien fondé par Nicolas Beytout, des querelles intestines entre certains élus et des référents LREM chargés d’assurer l’ancrage du parti dans les différents départements pourraient également expliquer le fait que les parlementaires de la majorité rechignent à cotiser pour le mouvement.
« C’est sur ce sujet que c’est parti en vrille. Pour beaucoup, c’est fort de café de cotiser pour des référents avec qui ils sont en guerre », conclut une « marcheuse » citée par L’Opinion.
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