Une maladie mystérieuse d’origine inconnue a frappé le campus d’une école de jeunes filles au Kenya, entraînant l’hospitalisation de dizaines d’élèves.
Près de 100 élèves du lycée pour filles St. Theresa’s Eregi à Kakamega se sont plaints mercredi d’un ou de plusieurs symptômes, notamment de douleurs au genou, de difficultés à marcher et de paralysie des jambes. Selon un reportage de la BBC, certaines jeunes filles ont eu des mouvements erratiques de leur corps qui ressemblaient à des convulsions.
Les autorités sanitaires ont prélevé des échantillons de sang, de selles et d’urine pour les soumettre à des analyses de laboratoire. Les résultats ne sont pas encore connus, mais certains experts de la santé suggèrent qu’une épidémie d’hystérie collective pourrait être à l’origine de la maladie.
Qu’est-ce que l’hystérie de masse ?
L’hystérie de masse, également connue sous le nom de maladie psychogène de masse (MPI), se caractérise par « la propagation rapide d’un trouble de conversion sans fondement organique au sein d’un groupe de personnes ». Les épidémies apparaissent souvent dans des communautés très unies soumises à des niveaux élevés de stress émotionnel ou mental et sont fréquentes sur les lieux de travail et dans les écoles. Ce trouble mental remonte au XIVe siècle. Historiquement, il a touché des personnes de toutes les cultures dans toutes les régions du monde et serait le résultat d’une contagion sociale et culturelle.
L’hystérie de masse provoque une perturbation cérébrale qui se traduit par des symptômes physiques. Ces symptômes sont incontrôlables et varient en fonction de la partie du cerveau déclenchée. Les symptômes peuvent être les suivants :
• Tension musculaire inhabituelle, spasmes, secousses et tremblements.
• Faiblesse musculaire.
• Crises d’épilepsie.
• Paralysie
• Perturbations sensorielles.
• Vertiges ou évanouissement.
• Fatigue chronique.
Ce n’est pas la première fois qu’une hystérie collective secoue cette communauté. Il y a quatre ans, un étudiant a contracté une toux qui s’est rapidement propagée à d’autres, a rapporté la BBC. Cependant, les symptômes de l’incident ressemblaient à ceux d’une maladie virale. L’événement survenu à l’école des filles est préoccupant car les symptômes ne sont pas caractéristiques d’une maladie virale.
Certains parents ont retiré leurs enfants de l’école, mais on ne sait pas encore si l’école est fermée, selon la BBC.
Certains vaccins suspects pourraient jouer un rôle
Certains utilisateurs des médias sociaux avancent l’idée que le vaccin Covid-19 est en cause.
Sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, une personne a posté « CONSEIL ??? Plus de 100 étudiantes du lycée de jeunes filles St. Theresa Eregi au Kenya souffrent d’une maladie inconnue ! En juillet 2023, une campagne de vaccination Covid-19 a été menée dans cette même école. »
Un autre utilisateur a écrit : « Une coïncidence très intéressante : un an plus tard, près de 100 élèves de l’école St. Theresa Eregi Girls souffrent maintenant d’une maladie mystérieuse », en joignant une photo de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’une jeune fille se faisant vacciner contre le Covid-19 lors d’une campagne de vaccination de 2022 parrainée par l’agence.
L’OMS, les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC : U.S. Centers for Disease Control and Prevention) et l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA : U.S. Food and Drug Administration) continuent de recommander les vaccins Covid-19, la FDA a approuvé en septembre une mise à jour du vaccin destinée à combattre les nouveaux variants.
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