Une émeute a éclaté le 27 mars sur un pont reliant la province chinoise du Jiangxi et l’épicentre du virus au Hubei, où les autorités provinciales avaient levé les mesures d’urgence de confinement quelques jours auparavant.
Les images de l’incident montrent des habitants du Hubei criant et montant sur des voitures de police, renversant plusieurs véhicules après que la police du Jiangxi les a empêchés de passer le point de contrôle du pont.
« Allez Hubei, allez Hubei ! » crient les habitants, d’après les vidéos publiées sur les médias sociaux.
COUVERTURE SPÉCIALE SUR LE VIRUS DU PCC
Une vidéo filmée à distance montre des foules qui couvrent presque toute la longueur du pont.
Selon un rapport de police divulgué sur les médias sociaux chinois, il y aurait au moins cinq policiers du Jiangxi qui ont été blessés.
Le rapport mentionne également deux attaques contre des policiers du Hubei, avec un chef adjoint de la police du bureau local cloué au sol et un autre policier saisi à la gorge. On ne sait pas si d’autres policiers du Hubei ont été blessés.
Selon les habitants, l’affrontement a commencé vers 8 heures du matin et s’est poursuivi jusqu’en fin d’après-midi.
« Ils arrêtent tout le monde du Hubei et nous ne pourrions pas partir même si on essayait », a dit Mme Xu, une habitante du canton de Huangmei voisin, dans le Hubei, à l’édition en langue chinoise de The Epoch Times.
« Ils sont venus prêts à tabasser les gens », a-t-elle dit à propos de la police du Jiangxi, ajoutant qu’ils « ne veulent pas entendre raison. »
Le 25 mars, la province du Hubei, qui compte environ 60 millions d’habitants, a levé les restrictions de voyage dans les régions situées en dehors de la ville de Wuhan, permettant aux résidents de quitter la province à condition de posséder un « code vert » attestant qu’ils sont en bonne santé.
Mais ailleurs dans le pays, l’hostilité et la discrimination envers les habitants du Hubei, alimentées par la crainte du virus, sont en hausse. Les travailleurs migrants du Hubei ont du mal à se débarrasser de cette stigmatisation lorsqu’ils retournent travailler dans d’autres régions de la Chine.
« Nous sommes mis en quarantaine et intimidés dès que nous sortons », a confié Mme Xu. Une dizaine de travailleurs migrants que Mme Xu connaît ont essayé sans succès de trouver du travail. « Dès que le mot Hubei a été mentionné, on les a immédiatement refusés. »
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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