Ce lundi 25 juillet, le tribunal administratif de Montpellier (Hérault) a condamné les hôpitaux de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Toulouse (Haute-Garonne) dans l’affaire du petit Raphaël Vialet, mort à la suite d’erreurs médicales.
Le décès de Raphaël Vialet remonte à l’été 2019. Celle-ci est survenue alors qu’il n’avait qu’un mois et demi, victime d’une succession d’erreurs médicales. Le tribunal administratif de Montpellier a reconnu la responsabilité des hôpitaux de Perpignan et de Toulouse Purpan, ce lundi 25 juillet, ainsi que le rapporte France 3 Occitanie.
« En détresse respiratoire et en hypothermie mais personne ne s’en est rendu compte »
À sa naissance, le nouveau-né avait été opéré au CHU de Toulouse, souffrant d’un laparoschisis, à savoir l’absence de fermeture de la paroi abdominale au niveau de l’intestin. Mais peu de temps après, fin juillet 2019, l’état de santé du bébé était de plus en plus inquiétant et ses parents l’avaient donc amené aux urgences de Perpignan. L’enfant vomissait, avait cessé de s’alimenter, d’uriner et son teint était blafard.
Le pédiatre avait renvoyé le nourrisson et ses parents chez eux, ayant simplement diagnostiqué des reflux. Mais le bébé ne cessait d’aller de plus en plus mal et deux jours plus tard, les parents s’étaient de nouveau rendus aux urgences, racontent nos confrères. Le même pédiatre avait alors décelé une gastro-entérite.
Mais Aimeline Vialet était alors très anxieuse car elle voyait que son fils était « en détresse respiratoire et en hypothermie », cependant aucun des soignants ne s’en rendait compte. « On a mis ça sur notre parcours compliqué et sur le fait que c’était notre premier bébé », expliquent les parents de Raphaël. Le bébé a été placé sous perfusion pour être réhydraté mais il ne fait l’objet d’aucun examen complémentaire, hormis une prise de sang. Pour autant, le petit n’arrêtait pas d’hurler. « Il se frappait le visage avec sa perfusion, c’était très violent », se souvient la maman.
Le diagnostic tombe trop tard
L’arrivée d’un autre pédiatre a ensuite précipité les choses. Ayant diagnostiqué un volvulus (un retournement de l’intestin) et une importante nécrose, le bébé a été placé dans un coma artificiel, puis transféré par hélicoptère à l’hôpital Purpan de Toulouse pour y subir une opération. Mais en vain. Il est décédé le 2 août 2019.
Ce lundi 25 juillet, la justice a reconnu la responsabilité de l’hôpital de Perpignan dans la mort du nourrisson, à hauteur de 75%. Selon le tribunal administratif de Montpellier, ce sont les erreurs de diagnostic qui ont entraîné la perte totale de l’intestin grêle de l’enfant, conduisant à son décès. France 3 indique que la direction de l’hôpital de Perpignan a refusé de s’exprimer sur cette affaire.
Quant au CHU de Toulouse, il a aussi été reconnu responsable, à 25%. Selon la justice, les parents n’ont pas été suffisamment informés sur les risques de complications liés à l’opération que le nourrisson avait eu à la naissance. En cas de vomissements, l’établissement avait dit aux parents de se rendre à l’hôpital de Perpignan, bien que ce dernier ne soit pas habilité à gérer ce type de pathologie.
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