À Tournefeuille (Haute-Garonne), les habitants se plaignent des nuisances provoquées par les hirondelles et certains vont même jusqu’à détruire leurs nids. Mais la municipalité rappelle que cette espèce est protégée et que la destruction des nids est passible d’une amende et d’un an d’emprisonnement.
Si les hirondelles sont, la plupart du temps, des oiseaux appréciés, certains peuvent néanmoins les considérer comme source de nuisance. Quoi qu’il en soit, cette espèce est protégée car sa population ne cesse de décroître depuis plusieurs années. La mairie de Tournefeuille, une commune de plus de 26.000 habitants, située près de Toulouse, a rappelé ce point à ses administrés, ainsi que le rapporte Actu Toulouse.
Il est « strictement interdit de détruire, enlever ou déplacer des nids d’hirondelles »
« Dans le cadre du projet d’Atlas de la biodiversité communale, la Ville de Tournefeuille a été alertée par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de cas de destruction de nids d’hirondelles. Il reste pourtant strictement interdit de détruire, enlever ou déplacer des nids d’hirondelles, occupés ou non », a indiqué la mairie de Tournefeuille ce vendredi 5 août 2022.
Actu Toulouse précise que la diminution de la population d’hirondelles a baissé de 30 à 40% depuis quelques décennies. En effet, « les hirondelles et les martinets bénéficient d’un statut juridique qui fait d’eux des oiseaux protégés », au titre de l’article L411-1 du code de l’environnement (article issu de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature), indique la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) sur son site. Ce régime de protection est issu de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature aujourd’hui codifiée aux articles L411-1 et suivants du code de l’environnement et de l’arrêté ministériel du 29/10/2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
« Un facteur important du déclin alarmant de ces espèces »
La LPO souligne encore que « chaque année, de nombreux nids d’hirondelles et de martinets sont détruits ou déplacés au nom de travaux d’aménagement ou pour empêcher les salissures ». Or, étant donné que ces oiseaux ont tendance à revenir dans les mêmes nids au retour de leur migration hivernale, tout changement peut gravement les perturber, stipule encore le site, affirmant que cela « est un facteur important du déclin alarmant de ces espèces ». Elle mentionne qu’il est donc « interdit de détruire ou d’enlever un nid d’hirondelle ou de martinet, même en dehors des périodes de présence de ces espèces ! »
Si une personne détruit un nid, elle encourt une amende de 15.000 euros et un an de prison, relatent nos confrères. Donc plutôt que de prendre ce risque, la LPO propose ses conseils, même dans le cas où l’enlèvement du nid serait une nécessité absolue. La mairie de Tournefeuille signale d’ailleurs que « les bénévoles sauront se rendre disponibles et vous conseiller au mieux selon vos besoins ». La municipalité propose néanmoins une solution simple aux salissures provoquées par tout nid d’hirondelle, à savoir l’installation d’une planche pour les retenir. Pour contacter la LPO, il suffit d’écrire par e-mail à lpo31.hirondelles@gmail.com ou à refuges.31@lpo.fr ou encore à haute-garonne@lpo.fr.
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