Le 3 décembre, l’équipe juridique du président américain Donald Trump a présenté des images de surveillance lors d’une audience de la législature de l’État de Géorgie qui semblent montrer des personnes chargées du dépouillement dire aux observateurs du scrutin de partir, tard dans la nuit le jour du scrutin, avant de continuer le dépouillement en récupérant des sortes de mallettes remplies de bulletins de vote.
Lors de l’audience du 3 décembre, Jacki Pick, une avocate qui travaille bénévolement sur le dossier juridique de la campagne, a déclaré que l’équipe avait reçu des images vidéo du centre de dépouillement des votes de la State Farm Arena dans le comté de Fulton, en Géorgie. L’équipe a déclaré que les observateurs du scrutin du GOP (Parti républicain, ou Grand Old Party) n’avaient pas été autorisés à assister au dépouillement dans le centre de vote.
Selon Me Pick, un événement inhabituel a eu lieu plus tard dans la soirée, vers 22 heures, heure locale : une femme – décrite comme une femme blonde avec des tresses – a dit aux employés d’arrêter le dépouillement et a demandé à tout le monde de rentrer chez eux.
Décrivant les images vidéo, Me Pick a expliqué : « Tout le monde quitte les lieux, y compris les observateurs républicains et la presse, mais 4 personnes restent sur place et continuent à compter et à dépouiller les données pendant une bonne partie de la nuit. » Les 4 personnes ont continué le dépouillement sans aucune surveillance jusqu’à environ une heure du matin.
Selon Me Pick, la vidéo montre des employés électoraux du comté de Fulton attendant dans leur zone de numérisation que les observateurs et les journalistes du GOP quittent la salle avant de commencer à « numériser les bulletins de vote », apparemment sans aucune observation.
Me Pick a déclaré qu’à 23 heures, une fois que tout le monde est parti, on voit sur la vidéo des travailleurs sortir des conteneurs ressemblant à des coffres. Elle demande rhétoriquement s’il était normal de « ranger des coffres de bulletins de vote sous une nappe ». Après avoir visionné des heures de séquences, elle a déclaré que cela ne semblait pas être une procédure normale.
Depuis, les responsables des élections en Géorgie ont déclaré qu’il ne s’agissait pas de coffres mais des boîtes de stockage utilisées pour entreposer les bulletins de vote.
Gabriel Sterling, le responsable de la mise en œuvre du système de vote en Géorgie, a déclaré sur un site internet de vérification des faits après la diffusion des images que « si vous regardez la cassette vidéo, le travail que vous voyez est celui auquel vous vous attendez, c’est-à-dire que vous prenez le coffre scellé, dans lequel vous prenez ensuite ce qui s’y trouve, vous placez les bulletins sur le scanner en lots gérables et vous les numérisez ».
Frances Watson, l’enquêtrice en chef du secrétaire d’État géorgien, a également contesté certaines des affirmations de Me Pick : « Ce n’était pas une mallette qui contenait des bulletins de vote sous cette table. C’était une mallette vide et les bulletins de vote étaient en fait sur la table lorsque les médias étaient encore là, puis ils ont été remis dans la mallette lorsque les médias étaient encore là et placés à côté de la table. »
Ce à quoi elle a fait référence n’est pas clair, car la vidéo montre les mallettes tirées de sous une table.
Aucun des deux fonctionnaires n’a expliqué au site web pourquoi les boîtes de bulletins à l’aspect de coffres étaient gardées sous une table et étaient ensuite retirées après que d’autres employés ont été – comme Me Pick l’a affirmé – invités à rentrer chez eux le soir des élections après 22 heures. Ils n’ont pas non plus indiqué d’où venaient les coffres ni qui les avait placés sous la table.
Mme Watson a par ailleurs déclaré que la zone était toujours ouverte au public et que personne n’avait dit aux observateurs de rester ou de partir. Mais sa déclaration et celles des responsables du comté de Fulton ont été contestées par le président du GOP de Géorgie, David Shafer, qui a écrit jeudi que l’affirmation selon laquelle un observateur était présent pendant le processus est « fausse, comme le montre la vidéo. Notre position est inchangée. Les bulletins de vote ont été comptés illégalement et en secret ».
« Même si des observateurs de l’État avaient été présents, la loi exige toujours que le décompte des votes soit ouvert aux observateurs partisans et au public. Mais les observateurs de l’État n’étaient pas présents, comme le reconnaît maintenant l’@GaSecofState et comme le montre la vidéo », a déclaré M. Shafer.
Des retards soi-disant dus au bris d’un tuyau
Selon les déclarations des responsables du comptage dans la nuit du 3 novembre, une rupture de tuyau a provoqué un retard de 2 heures dans le comptage des votes dans une salle où les bulletins de vote par procuration étaient dépouillés au State Farm Arena.
Cependant, un avocat local qui a déposé une demande de documents sur l’explosion du tuyau n’a reçu qu’un bref message sur l’incident, le décrivant comme « très exagéré […] une fuite lente qui a causé un retard d’environ une heure et demie » et ajoutant qu’ils l’ont « rapidement contenue – elle ne s’est pas propagée », selon la conversation par SMS que l’avocat Paul Dzikowski a échangée avec Epoch Times.
« Il s’est avéré qu’il n’y a jamais eu de rupture de conduite ou de canalisation d’eau, d’après ce que certains médias ont rapporté », a déclaré Paul Dzikowski dans un e-mail à Epoch Times.
« L’eau à l’intérieur [de la State Farm Arena] était causée par une fuite des toilettes, à laquelle, comme vous le savez, il est possible de remédier en coupant simplement à la main l’alimentation en eau des toilettes. Quoi qu’il en soit, la fuite était minime et a été résolue aux petites heures du matin, bien avant que le personnel électoral n’arrête le dépouillement. »
D’autres interrogations
Me Pick a également allégué que la même femme aux tresses blondes, qui, selon elle, pourrait être la directrice, avait placé la table à cet endroit un peu plus tôt. On ne sait pas très bien d’où venaient ces bulletins de vote, ni quand les mallettes ont été placées sous la table, a ajouté Me Pick.
Des témoins ont déclaré sous serment que le comptage s’est poursuivi jusqu’aux petites heures du matin, a déclaré l’équipe de M. Trump.
« Pourquoi sont-ils en train de dépouiller alors que les lieux ont été vidés et qu’il n’y a aucun témoin ? » a dit Me Pick.
Elle a fait valoir que le nombre de bulletins de vote est « au-delà de la marge de victoire » dans la course à la présidence. Trois scanners – qui peuvent effectuer plusieurs milliers de traitements de bulletins de vote par heure – auraient travaillé pendant plusieurs heures jusqu’aux petites heures du matin, a-t-elle ajouté.
Selon une copie du gouvernement du Michigan (pdf) des « exigences fonctionnelles de Dominion », certains appareils de Dominion peuvent traiter jusqu’à 4 900 bulletins de vote de 28 cm par heure, tandis que d’autres peuvent en traiter 3 600 par heure, et d’autres encore peuvent produire entre 360 et 455 bulletins par heure. Les machines Dominion sont utilisées dans le comté de Fulton.
À la suite de la diffusion de la vidéo, le président Donald Trump a déclaré sur Twitter que la vidéo est une preuve significative de la fraude électorale.
« Wow ! Un témoignage à grand succès a lieu en ce moment même en Géorgie », a écrit M. Trump. « Le bourrage des urnes par les démocrates lorsque les républicains ont été contraints de quitter la grande salle de dépouillement. Beaucoup d’autres sont à venir, mais rien que cela mène à une victoire facile de l’État ! »
Lors de l’audience, il a été noté que les fonctionnaires ont vidé la State Farm Arena le soir des élections, soi-disant à cause d’une rupture de tuyau. M. Pick et d’autres membres de l’équipe de Trump ont déclaré que la raison pour laquelle les employés des bureaux de vote et les membres de la presse sont partis après 22 heures n’est pas claire.
Le secrétaire d’État géorgien, Brad Raffensperger, un républicain, a mentionné cette semaine aux journalistes que le comté de Fulton avait « bâclé le travail » lors du second recomptage. Des fonctionnaires du bureau du secrétaire d’État ont déclaré le mois dernier qu’ils constataient des problèmes de « négligence de la direction » et de « chaîne de contrôle » dans le comté.
Le président du conseil des commissaires du comté de Fulton, Rob Pitts, a contesté ces critiques lors d’une audience publique le 3 décembre, déclarant qu’il donnerait au comté un « A+ » pour la façon dont l’élection a été traitée.
Le 3 novembre, Regina Waller, la responsable des affaires publiques du comté de Fulton pour les élections, a déclaré à la chaîne ABC News que le département des élections de la State Farm Arena avait renvoyé les préposés au dépouillement chez eux à 22 h 30. Les responsables du GOP ont ensuite déclaré, comme le montre la vidéo, que des employés sont restés sur place pour le dépouillement. Richard Barron, le chef des élections du comté de Fulton, a déclaré au Atlanta Journal-Constitution quelques jours plus tard que 5 employés du comté étaient restés sur place pour effectuer le dépouillement.
M. Barron a ajouté qu’un observateur de l’État était présent. M. Barron a avoué qu’il était conscient qu’il y avait une erreur, disant que le GOP était le bienvenu pour observer.
Mais David Shafer a déclaré que les fonctionnaires du comté de Fulton « ont annoncé à tort que le comptage des bulletins de vote s’arrêterait à 22 h 30 ».
« Cette vidéo prouve notre allégation, à savoir qu’ils ont continué à compter les bulletins de vote en secret jusqu’à 1 h du matin », a écrit M. Shafer dans un tweet le 3 décembre. Environ un mois avant cela, il a noté que « personne ne nie que les élus du comté de Fulton ont illégalement repris le comptage des bulletins après que nos observateurs ont quitté le centre ».
Un porte-parole du comté de Fulton, dans un courriel adressé à Epoch Times, n’a pas contesté l’authenticité de la vidéo jeudi. « À ce jour, nous n’avons connaissance d’aucun rapport crédible de fraude ou de méfait des électeurs dans le comté de Fulton. Tout rapport crédible d’une telle activité fera l’objet d’une enquête et sera traité comme prévu par la loi géorgienne », a-t-elle déclaré.
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