Douze infirmiers et infirmières ont été sanctionnés par leur Ordre national pour avoir délivré des soins « d’hydrotomomie percutanée », une pratique scientifiquement non validée, selon une décision diffusée lundi.
Les douze soignants ont écopé de sanctions allant du blâme à une suspension ferme pour trois mois, selon la décision de la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des infirmiers, rendue publique par ses soins. L’hydrotomomie percutanée vise selon ses promoteurs à soulager les douleurs de personnes souffrant de douleurs récurrentes (arthrose, lombalgies, migraines…).
Aucune validation scientifique
Elle consiste à pratiquer des injections sous-cutanée de sérum physiologique enrichi de plusieurs éléments avec des grandes dilutions. Elle est promue par une Association internationale d’hydrotomomie percutanée, qui délivre des formations payantes et les produits utilisés. Selon la décision, les infirmiers et infirmières sanctionnées ont fait courir « un risque injustifié » au patient en utilisant cette technique de soin qui n’a fait l’objet d’aucune validation scientifique reconnue.
Faire preuve de « discernement » et d’un « devoir de prudence »
D’une manière générale, lorsque les infirmiers sont confrontés à des pratiques de soin nouvelles, il leur appartient « de faire preuve d’esprit de discernement » et d’un « devoir de prudence », même si les soins sont demandés par un médecin, souligne la chambre disciplinaire. Par ailleurs, les soignants concernés ont bénéficié d’une « promotion publicitaire » interdite, puisque leur nom et leurs coordonnées figuraient sur le site de l’association.
La décision demande également au conseil de l’ordre national des infirmiers de diffuser « une mise en garde à tout infirmier » sur la pratique, invitant tout infirmier « à cesser sans délai toute participation à ces actes sous quelque forme que ce soit ». Dans un avis rendu en octobre 2021, soit plusieurs années après le début des pratiques contestées, l’Académie de médecine a estimé que l’hydrotomomie percutanée n’était ni « fondée scientifiquement », ni « évaluée cliniquement ».
« Ses effets indésirables potentiels ne sont pas documentés », et « son usage ne doit pas être reconnu comme une pratique de soin valide », selon cet avis.
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