Des journalistes de terrain protestent contre les « violences d’État »

1 mai 2019 10:24 Mis à jour: 2 mai 2019 09:59

Plus de 350 médias et journalistes de terrain ont publié mercredi une tribune sur le site de franceinfo pour protester contre « les multiples violences d’État » dont ils estiment faire l’objet.

« Depuis trois ans maintenant, nous assistons à une volonté délibérée de nous empêcher de travailler, de documenter, de témoigner de ce qui se passe pendant les manifestations », écrivent ces journalistes, indépendants ou intégrés à une rédaction, en ce jour de 1er mai sous haute tension.

« Il n’y a pas eu de manifestations ou de rassemblements ces derniers mois sans qu’un ou une journaliste n’ait été violenté physiquement ou verbalement par les forces de l’ordre », poursuivent-ils.

« Plus récemment, un cap répressif a été franchi. Plusieurs confrères ont été interpellés et placés en garde à vue pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations’, alors même que nous nous déclarons comme journalistes ».

Les signataires appellent donc le gouvernement à prendre « les mesures nécessaires pour que les forces de l’ordre cessent » de les « harceler » et les laissent travailler « librement ».

Ils soulignent aussi qu’une majorité d’entre eux sont « indépendants et précaires » et que la carte de presse « est devenue extrêmement compliquée à obtenir ».

« Or, les forces de l’ordre demandent systématiquement la détention d’une carte de presse pour nous permettre de travailler », une « exigence abusive ».

Ils demandent de ce fait à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) de leur attribuer une carte de presse.

La Commission marquerait de la sorte « sa solidarité avec les plus précaires d’entre nous et ferait un geste politique fort en faveur de la liberté de la presse en France », selon eux.

DS avec AFP

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