Samedi soir, des manifestants violents à Portland ont menacé d’incendier les commissariats de police si les autorités ne satisfaisaient pas leurs demandes.
Avant d’être dispersés par les forces policières, les manifestants ont également encerclé un groupe d’hommes qui avaient voyagé en limousine pour voir de leurs propres yeux ce qui se passe dans la ville.
Depuis le 28 mai, des troubles secouent Portland, sans signe d’apaisement.
Vers 21 h 10, une foule a commencé à défiler depuis Laurelhurst Park, à environ 5 km à l’est du centre-ville, jusqu’au Penumbra Kelly Building, tout proche, qui abrite un bureau du shérif du comté de Multnomah.
La majorité du groupe s’est arrêtée près du bâtiment et a commencé à scander des chants, dont « Tuons un policier, sauvons une vie », « Que voulons-nous ? Justice ! Quand la voulons-nous ? Maintenant ! Si nous ne l’obtenons pas, brûlons-les ! » et « [Dans] chaque ville, chaque village, réduisons le commissariat en cendres. »
Ignorant les avertissements des policiers, plusieurs personnes se sont approchées du bureau du shérif (des manifestants avaient essayé de le brûler au début du mois) et l’ont vandalisé, tandis que d’autres ont lancé des mortiers et de grosses pierres de rivière sur les policiers et les voitures de police.
« Les policiers ont déclaré s’être fait jeter des pierres, des œufs congelés, des bouteilles en verre et des bouteilles d’eau gelées. Les policiers ont rapporté que des personnes leur ont pointé des lasers verts, ce qui est contraire à la loi en Oregon », a déclaré le Bureau de police de Portland dans un résumé de l’incident.
« Vers 23 h 57, la foule s’était livrée à une conduite violente et des tumultes risquant sérieusement de provoquer l’alarme publique pendant une période prolongée ; la foule était en émeute. »
Les policiers ont commencé à disperser la foule, à répandre de la fumée et à procéder à quelques arrestations. Après que les policiers se sont retirés, un grand groupe de personnes est retourné au bâtiment du bureau du shérif tôt dimanche et a lancé des pierres, des bouteilles en verre et d’autres objets sur la police. L’une des pierres pesait 4 kg. Des personnes avec l’inscription « presse » sur leurs vêtements se sont également livrées à ces actes criminels. Des roches et autres objets ont été lancés sur des véhicules privés garés à proximité. Les projectiles ont brisé au moins une vitre de véhicule.
La foule a fini par s’essouffler vers 2 h 15 du matin, à la suite à d’autres affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants.
En raison du grand nombre d’agents nécessaires pour gérer les manifestants, les appels à la ligne de secours (le 911, qui est le numéro à composer en cas d’urgence aux États-Unis) pour raisons de vols, de délits de fuite et de voitures volées, entre autres, ont été mis en attente. Certains ont été mis en attente pendant toute la durée de la violente manifestation, a déclaré la police.
Les policiers ont eu du mal à maintenir la paix dans la plus grande ville de l’Oregon et sont maintenant sans le soutien des troupes de l’État, qui ont quitté jeudi après que le procureur du district a annoncé qu’il abandonnerait automatiquement certaines accusations liées aux manifestations.
Groupe éjecté
Les manifestants se sont montrés fâchés samedi dernier lorsque des hommes qui affirment faire partie d’un groupe appelé « American Wolf » sont arrivés et ont commencé à observer les évènements.
« Nous venons ici simplement pour documenter ce qui se passe ou pour avoir un aperçu de ce qui se passe », a déclaré Peter Diaz à Sergio Olmos, un journaliste de la chaîne publique de l’Oregon.
Portland protest day 79 pic.twitter.com/74EvlAgecx
— Sergio Olmos (@MrOlmos) August 16, 2020
« Si vous regardez n’importe quel type de média, ou si vous portez bien attention, il semble que toutes les informations que nous recevons à la télévision ont un agenda caché. Nous souhaitons donc nous rendre sur place et voir ce qui se passe. »
On voit sur la vidéo des manifestants enragés crier des insultes au groupe et les entourer, leur pointant des lasers dans les yeux, les exhortant à partir et les menaçant.
Les images en direct montrent la foule suivre le groupe qui quitte. Le groupe American Wolf est entré dans une limousine qu’il avait utilisée pour se rendre à la manifestation, mais se gare vite en bas de la rue et ressort.
Des manifestants, qui les ont suivis, continuent de les menacer tout en accusant les hommes d’être des suprématistes blancs.
« Je vais te couper la tête », leur dit l’un d’eux.
« J’ai une masse, un pistolet dans les mains, un gros couteau. Allons-y, nazi. Allons-y, nazi. Allons-y, nazi », a dit un autre.
Les coordonnées d’American Wolf sont introuvables.
Des images vidéo prises séparément par le journaliste du Daily Caller, Jorge Ventura, montrent un émeutier frappant un homme avec une batte de baseball. Le contexte de la vidéo n’était pas clair. L’agression a eu lieu juste avant que l’émeute ait été déclarée par la police.
Les événements se sont déroulés pendant la nuit après un rassemblement des Patriot Prayer, un groupe conservateur qui prône une intervention limitée de l’État, et des Proud Boys, une organisation exclusivement masculine qui se décrit comme une « fraternité pro-occidentale » et qui a été impliquée dans des affrontements avec des contre-manifestants par le passé.
La manifestation de l’après-midi au centre-ville a été interrompue par des contre-manifestants de Black Lives Matter. À un certain moment, les groupes ont tiré des balles de peinture et ont lancé des gaz poivrés. Les contre-manifestants ont empêché les voitures du Patriot Prayer de sortir d’un stationnement et au moins deux coups de feu à l’intérieur du garage ont été signalés.
Un porte-parole de la police a déclaré à KOIN-TV qu’un individu avait été blessé par une balle de peinture tirée au visage et a reconnu que des coups de feu avaient été tirés, demandant à « toute personne victime d’un crime » d’appeler la police.
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