Des migrants demandant des papiers tentent d’entrer dans la Comédie-Française

17 décembre 2018 20:31 Mis à jour: 18 décembre 2018 09:13

Entre 200 et 300 migrants, demandeurs d’asile ou sans-papiers ont tenté dimanche soir d’entrer dans la Comédie-Française pour interpeller l’administrateur du théâtre afin d’obtenir leurs régularisations.

Vers 21H00, un petit groupe de migrants a tenté de pénétrer dans l’enceinte de la Comédie-Française, dans le centre de la capitale, avant d’être repoussés une première fois par les gardiens.

Plus de 200 autres migrants, originaires en majorité d’Afrique subsaharienne, les ont ensuite rejoints et ont à nouveau essayé de forcer l’entrée de la célèbre institution.

La pièce jouée était « Lucrèce Borgia » de Victor Hugo.

La Comédie-Française à Paris. (Photo Pixabay)

Arrivées très rapidement sur place, les forces de l’ordre ont tiré une grenade lacrymogène et les migrants se sont ensuite assis, encerclés dans le calme par les forces de l’ordre.

Peu avant minuit, les manifestants ont été orientés dans le calme vers la station de métro toute proche qu’ils ont regagnée aux cris de « des papiers pour tous ! ».

Cette action était à l’initiative du collectif d’aide aux migrants « La Chapelle debout » et du collectif « Sans-papiers 75 ».

Le but initial était d’interpeller l’administrateur général de la Comédie-Française, Éric Ruf, pour qu’il puisse leur obtenir un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, afin de discuter de leurs régularisations.

« Ce n’est pas l’homme de théâtre que nous sommes venus chercher mais l’administrateur général nommé directement par ceux-là mêmes qui donnent l’ordre de nous chasser », pouvait-on lire sur un tract distribué sur place.

« J’en ai assez. Je suis venu ici pour la régularisation », a déclaré Abdoulaye, un cuisinier malien sans-papiers de 35 ans, qui travaille en France depuis 2011.

« Je voudrais des papiers, un endroit où dormir et une prise en charge », a expliqué de son côté Abdallah, un Soudanais de 32 ans, arrivé en France il y a deux ans et qui dort « à la rue, sous un pont ».

D. S avec AFP

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