Ce jeudi 27 juin, lors de la manifestation contre le Rassemblement national (RN) à Paris, plusieurs membres du collectif Némésis ont été violemment agressés. Ces femmes avaient arboré des pancartes affichant leur opposition au Nouveau Front populaire.
Sur la place de la République à Paris ce jeudi, un petit groupe de femmes appartenant au collectif Némésis, présidé par Alice Cordier, était venu brandir des pancartes lors de la manifestation du Nouveau Front populaire. Se tenant au milieu de la foule, plusieurs membres de ce groupe ont été frappées. Leurs agents de sécurité sont intervenus mais ils ont également été pris à partie.
« Le danger aujourd’hui pour les femmes en France, c’est eux »
Sur les pancartes déployées par le Collectif Némésis, on pouvait lire différents slogans tels que « Voter pour le Front populaire c’est voter pour Taha Bouhafs condamné pour racisme et accusé d’agressions sexuelles » ou « Voter pour le Front populaire c’est voter pour Mathilde Panot convoquée pour apologie du terrorisme » ou « Voter pour le Front populaire c’est voter pour Mélenchon condamné pour rébellion et provocation » ou encore « Voter pour le Front populaire c’est voter pour Raphaël Arnault qui agresse et menace de mort des femmes ».
Ce collectif, né en octobre 2019 et qui se définit comme « l’île où les naufragés du féminisme peuvent se réfugier », a pour principal objectif de dénoncer toutes les violences faites aux femmes. Après avoir essuyé des insultes, ces militantes et leurs agents de sécurité se sont faits frapper, comme on peut le voir dans plusieurs vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux par la suite. Dans l’une d’elles, on peut voir un agent de sécurité se faire tabasser par plusieurs individus alors qu’il est au sol.
Sur X ce 27 juin le collectif Némésis a indiqué que leurs militantes étaient venues « user de leur liberté d’expression pour rappeler ce qu’est vraiment le Nouveau Front populaire : un ramassis d’agresseurs violents avec les femmes, des soutiens de terroristes, des antisémites ». « Nous avions un service d’ordre d’une boîte de sécurité professionnelle pour assurer notre sécurité », a-t-il ajouté, soulignant qu’ « au moins deux d’entre eux ont littéralement été lynchés par des antifas ». « Le danger aujourd’hui pour les femmes en France, c’est eux », conclut le collectif.
« Jamais vu un tel déferlement de violence et de haine »
Dans une vidéo, la présidente Alice Cordier a réagi à cette agression, encore sous le coup de l’émotion. Indiquant que l’une d’entre elles a dû être hospitalisée à la suite de cette agression, elle a précisé n’avoir « jamais vu un tel déferlement de violence et de haine à une manifestation », ajoutant qu’il n’y avait pas que des militants antifas mais aussi « des pères de famille ».
L’une des deux autres militantes a également assuré : « On voyait vraiment que c’était une volonté de nous attaquer, nous. Ce n’était pas juste un effet de foule. » L’autre a ajouté : « On a vraiment vu la haine dans le regard des gens, qui voulaient nous sauter dessus, et heureusement qu’il y avait le service d’ordre car honnêtement, je pense qu’il y en a une qui y serait passée. » « Cela montre leur vrai visage », a renchéri la présidente de Némésis.
La patronne de la CGT félicite les manifestants d’avoir « résisté » à cette attaque de Némésis
« Certaines de nos filles se sont fait balayer au sol. Certaines battues ensuite au sol. Si nous avions pas une boîte de sécu, il y aurait eu une morte c’est sûr. Je n’ai jamais vu autant de haine alors que nous étions pacifiques », a également écrit Alice Cordier ce 27 juin sur son compte X.
À la suite de cette agression, face à la foule, la patronne de la CGT, Sophie Binet, a félicité les manifestants d’avoir « résisté à cette attaque fasciste du Collectif Némésis ». Des propos qui lui ont valu de chaleureux applaudissements. « La honte syndicale, cette femme qui applaudit la violence faite aux femmes ! » a commenté à ce propos l’eurodéputé Gilbert Collard sur X.
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