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Des milliers de Libanais sont sur la route du retour, après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah

novembre 27, 2024 10:46, Last Updated: novembre 27, 2024 10:46
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Des milliers de Libanais chassés par les hostilités entre le Hezbollah et Israël ont pris la route du retour mercredi, dès l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu après deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le mouvement terroriste libanais, allié de l’Iran.

La trêve, en vigueur depuis 4h00 (2h00 GMT), interrompt le conflit, qui a fait des milliers de morts et 900.000 déplacés au Liban, déplaçant également des dizaines de milliers de personnes en Israël.

Sans attendre le feu vert de l’armée libanaise, des milliers d’habitants du sud du Liban, de la banlieue sud de Beyrouth et de la Békaa, dans l’est du pays, autant de bastions du Hezbollah, ont aussi commencé à rentrer chez eux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Dans la banlieue sud de Beyrouth, encore bombardée mercredi à l’aube, des partisans du groupe terroriste Hezbollah circulaient à moto, brandissant le drapeau jaune du parti, certains scandant des slogans à la gloire de leur chef tué fin septembre par Israël, Hassan Nasrallah, au son de tirs de célébration. « Nous revenons dans cette banlieue héroïque » qui a « vaincu, nous sommes fiers », affirme à l’AFP Nizam Hamadé, un ingénieur venu inspecter sa maison.

La route du sud était prise d’assaut par des voitures et camionnettes surchargées, des conducteurs klaxonnant et chantant. « Notre sentiment est indescriptible. Le Liban a gagné, l’État a gagné, le peuple a gagné », lance un père de famille.

Un avertissement d’Israël

L’armée israélienne a toutefois averti les habitants du sud du Liban de ne pas s’approcher des positions où elle reste déployée – et dit avoir tiré sur un véhicule le faisant, poussant ses occupants à rebrousser chemin – ou des villages dont elle a ordonné l’évacuation.

Le mouvement pro-iranien avait ouvert un front « de soutien » au groupe terroriste palestinien du Hamas, contre Israël, au début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien. Après des mois d’échanges de tirs transfrontaliers, Israël a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements massifs contre le Hezbollah et déployé le 30 des soldats dans le sud du Liban, frontalier du nord d’Israël.

Le président américain Joe Biden a salué mardi « un nouveau départ » pour le Liban, pour lequel Washington et Paris oeuvraient depuis des semaines.

Selon les autorités libanaises, au moins 3823 personnes ont été tuées au Liban au total depuis octobre 2023, la plupart depuis fin septembre. Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en 13 mois, selon les autorités.

60 jours pour se retirer

Le plan de cessation des hostilités prévoit un retrait progressif pendant 60 jours du Hezbollah et des troupes israéliennes du sud du Liban, près de la frontière israélo-libanaise, pour y laisser se déployer l’armée libanaise, selon l’émissaire américain Amos Hochstein.

D’après Joe Biden, l’accord est conçu pour conduire à un arrêt permanent des hostilités entre les deux parties, et « ce qui reste du Hezbollah et des autres organisations terroristes ne sera pas autorisé (…) à menacer à nouveau la sécurité d’Israël ».

Les États-Unis, grand allié d’Israël, et la France veilleront à ce que le cessez-le-feu soit « mis en œuvre dans son intégralité », s’est-il engagé avec son homologue français Emmanuel Macron.

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