« Des millions d’assurés sociaux en trop » – Charles Prats
Charles Prats est magistrat, vice-président chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Paris et spécialisé dans la lutte contre les fraudes. Il est l’auteur du Cartel des Fraudes Tome 1&2.
Charles Prats est sans doute le magistrat le mieux informé sur les fraude sociales et fiscales, avec une expérience de lutte contre la fraude commencée il y a 25 ans comme inspecteur des douanes, puis juge d’instruction et premier magistrat de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude au ministère du Budget.
Dans le Cartel des Fraudes Tome 1, sorti en 2020, il dénonce les fraudes sociales qu’il estime à 50 milliards d’euros par an sur un budget des prestations sociales de 900 milliards. La fraude présente alors un intérêt majeur pour les Français car 49 % d’entre eux considèrent qu’il faut agir prioritairement contre la fraude aux prestations sociales, 38 % contre la lutte contre la fraude fiscale et 12 % contre le travail au noir et les fraudes aux cotisations sociales.
Dans le Cartel des Fraudes Tome 2, il apporte des mises à jour à son premier ouvrage en se basant sur un nouveau rapport de la Cour des Comptes. Il explique qu’il existe 75,3 millions d’assurés sociaux pris en charge en France pour une population de 67,1 millions d’habitants.
« Dans le Tome 2, je me suis intéressé à la fraude au Covid, à la fraude fiscale, la fraude douanière et le travail illégal. J’y fais une mise à jour sur la fraude aux prestations sociales avec ce scandale absolu de la découverte que pour 67 millions d’habitants en France, nous avons 75.3 millions d’assurés sociaux pris en charge. »
« Quand on dépense quasiment 900 milliards d’euros de prestations sociales en France et qu’on a de 6 à 8 millions de gens pris en charge qui n’existent pas, combien cela coûte-t-il ? J’explique simplement que concernant les prestations sociales, la fraude s’élèverait à une cinquantaine de milliards d’euros. »
Dans le Cartel des Fraudes Tome 2, Charles Prats explique que la fraude fiscale serait de l’ordre de 30 milliards d’euros, en détaillant les origines de cette fraude par la fraude au Covid, la fraude à la TVA et le travail illégal.