Alors que l’épidémie de grippe sévit en ce moment dans les Pays de la Loire, le service des urgences du CHU de Nantes doit faire face à une activité très élevée. Raison pour laquelle l’établissement a déclenché son plan blanc de niveau 2 ce lundi 6 janvier.
Avec le pic de grippe, la tension est à son comble au CHU de Nantes. La CGT réclame la réouverture de lits et la création de postes pour permettre une meilleure prise en charge des patients, qui, pour certains, ont dû attendre plus de 92 heures avant d’être hospitalisées, rapporte France 3 Pays-de-la-Loire.
« C’est complètement inacceptable »
« Ce lundi matin, le service des urgences comptabilisait plus de 120 patients, à 10 heures », a expliqué Olivier Terrien, représentant syndical CGT au CHU de Nantes, qui a fait un « un état des lieux » de la situation face aux urgences saturées. Pour autant, selon la CGT, le CHU de Nantes connaît cette situation de tension en permanence tout au long de l’année, et les choses s’aggravent en période d’épidémie.
De plus, le déclenchement du plan blanc peut entraîner de lourdes conséquences. « Derrière, on déprogramme de l’activité de chirurgie pour pouvoir faire de la place et libérer des lits », s’est encore désolé Olivier Terrien, pour qui cela est « complètement inacceptable » car « ce sont des délais de prise en charge qui vont se rallonger pour les autres patients, avec des situations qui peuvent s’aggraver ».
Olivier Terrien craint en effet qu’avec une « organisation aussi tendue », il y ait le risque de « passer à côté de quelque chose, de passer à côté d’un diagnostic, et puis à la clé, ça peut être un décès ».
« Deux patients seraient décédés après avoir attendu plus de 20 heures »
De son côté, dans une lettre ouverte adressée au directeur général du CHU de Nantes, le syndicat Force Ouvrière de l’hôpital a déclaré prendre acte du déclenchement de ce plan blanc. Toutefois, il demande « des explications quant au fait que celui-ci n’ait pas été déclenché dès le 31 décembre alors que la situation l’exigeait ».
Tony Gilbert, secrétaire général Force Ouvrière, a déploré des temps d’attente de certains patients s’élevant à « plus de 20 heures, voire 30 heures ». D’ailleurs, « deux patients seraient décédés après avoir attendu plus de 20 heures », a-t-il pointé.
« Les soignants des Urgences travaillent dans ce contexte de tensions inhumaines où plusieurs patients âgés attendent désespérément un lit d’hospitalisation, gémissant et pleurant dans le couloir des Urgences, sans compter les pertes de chances et les décès qui viennent s’ajouter à une liste déjà trop longue », a encore mentionné le secrétaire général Force Ouvrière, revendiquant à nouveau « l’ouverture immédiate de 120 lits d’aval avec le personnel adéquat afin de désengorger les Urgences, d’éviter des temps d’attente trop longs et des décès en file d’attente ».
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