Plusieurs pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont demandé le retrait de quelque 320 objets précolombiens d’une vente aux enchères prévue mardi en Allemagne, estimant qu’ils appartiennent à leur patrimoine.
Cette vente viole « le droit international et peut-être le droit allemand », ont protesté, dans une lettre commune transmise à l’AFP, les ambassadeurs en Allemagne de ce groupe de pays.
Ils considèrent ces objets comme une « partie inséparable de (leur) identité sociale et culturelle ».
« Certificat, prouvant qu’ils se trouvent légalement en Allemagne »
La maison de vente aux enchères mise en cause, installée à Munich (sud de l’Allemagne), a déclaré dans un communiqué que tous les objets proposés, dont certains ont plus de 2.000 ans, étaient accompagnés d’un « certificat, prouvant qu’ils se trouvent légalement en Allemagne ».
Dans leur lettre, les ambassadeurs ont appelé à faire pression sur les entreprises impliquées dans ce type de transaction, regrettant « des progrès insuffisants » dans la restitution des œuvres du patrimoine réclamées par d’anciens pays colonisés.
Les pièces mises en vente proviennent notamment du Mexique, de Bolivie, du Costa Rica, du Panama, du Pérou et du Guatemala.
« Empêchons le trafic de nos biens culturels »
Parmi elles figurent sept vases en poterie de la culture Coclé du Panama, de style Coclé-Parita et Coclé-Conte, pour des prix d’enchères compris entre 300 et 1.600 euros.
Demande à l’Unesco le rapatriement des objets
Les autorités du Panama avaient déjà annoncé lundi une protestation officielle auprès des autorités allemandes, demandant à Berlin de déterminer l’origine exacte des objets et la légalité de leur exportation, selon un communiqué du ministère panaméen des Affaires étrangères.
Les autorités panaméennes ont parallèlement demandé à l’Unesco le rapatriement des objets.
« Empêchons le trafic de nos biens culturels », a réclamé sur les réseaux sociaux le ministère panaméen de la Culture.
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